Ils veulent plus de crèches, une baisse de la TVA et un bon d'achat à la naissance: face à des ventes en baisse de 7%, les fabricants de produits pour bébés appelle le gouvernement à l'aide

Le marché de la puériculture veut qu'"avoir un bébé redevienne tendance", face au déclin de la natalité en France, et appelle les pouvoirs publics à une "politique familiale ambitieuse", ont plaidé lundi fabricants et détaillants, lors d'une conférence de presse.
"Il est important qu'avoir un bébé redevienne tendance", a lancé Olivier Marin, vice-président puériculture de la Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l'enfant (FCJPE), alors que le marché de la puériculture a perdu 5,2% en valeur et 7,3% en volume entre juillet 2024 et juin 2025, par rapport à l'année précédente, selon cette fédération.
Commerçants et fabricants tenaient une conférence de presse commune à l'occasion du plus important salon professionnel du secteur, le salon Bébé Paris, qui se tient lundi et mardi.
La filière "propose des mesures concrètes aux pouvoirs publics. Nous appelons donc à une politique familiale ambitieuse, plus de crèches, de logements, des congés allongés, des aides pour les gardes d'enfants", a abondé Olivier Rigal, vice-président puériculture de la Fédération française des industries jouet puériculture (FFJP), qui regroupe les fabricants.
Un marché en recul annuel de 5%
A plus court terme, la fédération a soumis "des propositions à nos élus". D'une part "abaisser la TVA de 20 à 5,5% sur les produits essentiels de sécurité bébé"; de l'autre, "permettre le déblocage de l'épargne salariale (...) dès le premier enfant", et non à partir du 3e comme c'est le cas actuellement.
L'année 2025 devrait marquer un nouveau plus bas du nombre de naissances depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour la quatrième année consécutive, selon l'Insee. Les naissances déclinent chaque année depuis 2011 - à l'exception de 2021.
"Le premier défi auquel on doit faire face, (...) c'est celui de la natalité", a insisté Olivier Rigal.
"La filière pluriculture, au sens large, avec les fabricants, doit absolument être force de proposition et un partenaire important pour l'État, pour revaloriser la natalité et soutenir les familles", a martelé Olivier Marin.
Il pointe du doigt les aides selon lui "trop complexes et mal fléchées" des Caisses d'allocations familiales (CAF): "nous demandons que les aides servent vraiment aux besoins des bébés et des jeunes parents, et que la filière soit partenaire des politiques familiales".
La FCJPE propose également "un coup de pouce naissance, qui serait une enveloppe dédiée à l'équipement, (...) utilisable en distribution spécialisée", a souligné Olivier Marin.