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Hausse des prix de l'énergie: les patrons de PME déplorent l'absence d'aides suffisantes

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Invité de Good Morning Business, le président du Comité de liaison des entreprises ayant exercé leur éligibilité sur le marché libre de l'électricité (CLEE) a notamment évoqué une situation de course contre la montre dans laquelle se trouvent les PME françaises.

Les PME français ont les yeux rivés sur le 31 octobre. Il s'agit de la date butoir pour qu'elles puissent bénéficier l'année prochaine d'un tarif réduit sur une partie du prix de leur électricité via le dispositif Arenh (Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique). Problème: l'exécutif leur conseille depuis plusieurs semaines de temporiser avant de renouveler leur contrat.

"Je suis appelé tous les jours par des PME qui ne savent plus quoi faire parce que notre président de la République leur a dit "patientez, il va peut-être se passer quelque chose, ne signez pas" il y a quelques semaines, expliquait Frank Roubanovitch, le président du Comité de liaison des entreprises ayant exercé leur éligibilité sur le marché libre de l'électricité (CLEEE) sur le plateau de Good Morning Business. On a une contrainte qui est le 31 octobre, c’est pas nous qui l’avons inventée [...] Mais pour bénéficier de cet Arenh en 2023, il faut que nos contrats soient signés avant le 31 octobre dans le cas des PME."

Une négociation complexe au niveau européen

Frank Roubanovitch attendait beaucoup de la réunion de l'ensemble des filières professionnelle avec Bruno Le Maire sur la question de l'énergie jeudi matin.

"Malheureusement, non seulement il n’en est pas sorti grand-chose mais il nous a clairement dit qu’il n’y avait pas de visibilité sur une quelconque amélioration", déplore-t-il.

Frank Roubanovitch notamment de la capacité de la France à parvenir à un plafonnement européen du prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité. "Bruno Le Maire nous a dit que les Allemands et les Néerlandais ne sont pas d’accord, rapporte le président du CLEEE. Je me pose la question de la solidarité dans ce cas…"

"Entendant qu’il n’y aurait pas d’aboutissement à une négociation européenne, on a demandé s’il y aurait au moins quelque chose pour protéger l’ensemble des entreprises. Il nous a répondu "non"."
Timothée Talbi