Getir France a demandé son placement en redressement judiciaire

Getir France, filiale du géant turc de la livraison rapide de courses à domicile, a demandé jeudi au tribunal de commerce de Paris son placement en redressement judiciaire, a annoncé l'entreprise dans un communiqué adressé à l'AFP.
"Les raisons qui ont conduit Getir à prendre cette décision sont spécifiques à la France", a-t-elle précisé, invoquant "l'évolution de la réglementation" qui crée "des complexités supplémentaires".
Fin 2022, Getir avait racheté Gorillas qui avait lui-même acquis Frichti et les trois entités en France seront donc "placées sous le contrôle et la protection du tribunal de commerce de Paris", a précisé le communiqué.
Les clients ne seront pas affectés
"La décision de Getir d'entamer cette procédure n'affectera pas les clients puisqu'ils pourront continuer à utiliser les services de Getir comme d'habitude", assure l'entreprise qui affirme que son "objectif (...) avec cette procédure est de créer un modèle durable à long terme en France".
Getir est présent dans 9 pays (Turquie, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Etats-Unis, Italie, Portugal, Espagne et France) et dans 7 villes françaises (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier, Grenoble).
En mars dernier, le gouvernement avait ouvert la voie à une régulation par les mairies de l'implantation des "dark stores", ces locaux où des plateformes, comme Getir, stockent les produits à livrer.
Considérés désormais comme des entrepôts et non des commerces, ils peuvent être contraints de fermer si le Plan local d'urbanisme (PLU) interdit ce type d'activité à leur adresse.
Le "quick commerce", qui a émergé à la faveur des confinements et de l'épidémie de Covid-19 depuis 2020, propose en quelques minutes la livraison de produits du quotidien, semblables à ceux à la vente dans une supérette.
Mais cette activité est critiquée par de nombreux élus à travers le monde qui dénoncent pêle-mêle l'arrivée de "villes-entrepôts", des nuisances pour les riverains, voire le développement de "l'économie de la flemme".