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Le PSG intéressé par l'usine de Stellantis? Une réunion est organisée ce mardi entre le club parisien, des élus de Poissy et Stellantis

La pelouse du Parc des Princes, le 8 septembre 2025

La pelouse du Parc des Princes, le 8 septembre 2025 - RMC Sport

Le PSG envisage de quitter son fief historique du Parc des Princes et recherche un nouveau stade. Le club rencontre dans l'après-midi des élus de Poissy et des représentants de Stellantis. Il pourrait s'établir sur le terrain de cette usine.

Alors que les 2.000 salariés du site Stellantis vont être au chômage partiel pendant trois semaines au mois d'octobre, une réunion se tient ce mardi 23 septembre dans l'après-midi entre la direction de l'entreprise, la mairie de Poissy et des responsables du Paris Saint-Germain, a appris BFMTV.

Le club parisien envisage de quitter son fief historique du Parc des Princes car la mairie de Paris refuse de le lui vendre. Deux sites restent en lice, à Massy (Essonne) et à Poissy, sur le terrain appartenant à Stellantis où se trouve l'usine.

Lundi, Stellantis a annoncé l'arrêt de l'usine de Poissy trois semaines en octobre en raison "d'un marché difficile en Europe". Les syndicats du site ont appris la nouvelle dans la matinée, durant une réunion extraordinaire du comité social et économique (CSE) qui n'était pas prévue, a indiqué Jean-Pierre Mercier, représentant de SUD.

"Un puzzle dramatique"

Le représentant syndical s'est dit "convaincu" que "la direction accélère le plan de fermeture de l'usine", alors que la production de l'Opel Mokka, produite à Poissy, s'arrêtera en 2028 et qu'"aucun nouveau véhicule n'est annoncé". La fermeture pourrait aussi être justifiée par la potentielle vente du site au PSG, selon lui.

"Quand vous additionnez les morceaux, vous avez un puzzle dramatique. Il n'y a pas de projet après l'Opel Mokka d'ici moins de deux ans. Et derrière vous avez cette opération immobilière extrêmement juteuse pour Stellantis", s'est-il inquiété au micro de RMC.

"L'usine pourrait être engloutie par le stade et pour nous c'est inacceptable", a-t-il ajouté, déplorant sur BFMTV une "épée de Damoclès qui nous pend au-dessus de la tête".

"Stade ou pas stade", le syndicaliste demande sur notre antenne à Stellantis l'ouverture de négociations pour "obtenir des garanties précises et sérieuses pour que les salariés puissent faire vivre leur famille après l'Opel Mokka". Jean-Pierre Mercier annonce qu'un rassemblement est prévu devant la mairie ce mardi après-midi, au moment de la réunion organisée avec le club parisien.

En mai dernier, Valérie Pécresse avait prévenu que le site ne pourrait accueillir le club "sans projet industriel fort". "Ça ne peut pas être Stellantis ou le PSG, ça doit être Stellantis et le PSG."

Gaëtane Meslin avec Emilie Roussey