BFM Business
Entreprises

Factures d'énergie: ces entreprises qui préfèrent stopper la production

Un salarié de l'usine Arc International en train de contrôler une machine de production de verres le 13 septembre dernier à Arcques.

Un salarié de l'usine Arc International en train de contrôler une machine de production de verres le 13 septembre dernier à Arcques. - DENIS CHARLET

Face à l'explosion des coûts de l'énergie, certains groupes ont décidé d'arrêter temporairement de produire. Plusieurs secteurs craignent que la situation empire dans les semaines et les mois qui viennent. 

La maison-mère de William Saurin, Cofigeo, est le premier groupe de l'industrie agroalimentaire en France à prendre cette décision. Ce lundi, il a mis à l'arrêt la quasi-totalité de ses lignes de production, pour "plus ou moins un mois", selon nos informations, afin de limiter les coûts. 

Avant lui, le fabricant de verres Duralex, le spécialiste des arts de la table Arc international, le sidérurgiste Arcelor Mittal, à Fos-sur-Mer, ou encore Aluminium Dunkerque ont mis sur pause ou ont réduit leur production. Dans le secteur textile, en ce début d'année, plusieurs entreprises ne reprendront pas le travail avant une quinzaine de jours.

"Elles gagnent des semaines sur l'hiver", explique Olivier Ducatillion, président de l'Union des Industries Textiles.

Ces groupes préfèrent fermer temporairement plutôt que de travailler à perte, comme l'ont fait aussi certains restaurants ces derniers temps. Pour l'instant, d'après la Confédération des petites et moyennes entreprises (Cpme), 9% des TPE et des PME, tous secteurs confondus, craignent de devoir se mettre à l'arrêt à cause de la flambée des prix de l'énergie.

Tensions sur l'agroalimentaire

Du côté des plus gros industriels du pays, environ 400 se sont manifestés auprès du Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), qui dépend du ministère de l'Économie et qui accompagne les entreprises en difficulté. Bien sûr, les situations des entreprises du pays divergent en fonction de leur consommation d'énergie, de leur santé, et de leurs agendas... L'industrie agroalimentaire, par exemple, qui est en pleine période de négociations commerciales, redoute particulièrement les semaines qui viennent. Elle attend de voir si les hausses de tarifs demandées à la distribution vont passer, ou pas.

Pauline Tattevin