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Face aux droits de douane, L'Oréal pourrait "relocaliser une partie" de sa production aux États-Unis

L'Oréal (photo d'illustration).

L'Oréal (photo d'illustration). - THOMAS SAMSON / AFP

Le groupe français de cosmétiques pourrait "prendre les mesures de relocalisation nécessaires" selon "ce qui sera décidé" sur les droits de douane américains.

Le géant français des cosmétiques L'Oréal pourrait, "selon ce qui sera décidé" sur les droits de douanes aux États-Unis, "prendre les mesures de relocalisation nécessaires", selon son directeur général Nicolas Hieronimus. "Nous pouvons augmenter les prix, nous avons constitué des stocks et oui, nous pouvons relocaliser une partie de notre production", a déclaré le directeur général du groupe lors d'un échange avec des analystes en marge de la présentation de ses résultats du premier trimestre.

"Mais nous ne voulons pas prendre de mesures précipitées pour quelque chose qui pourrait être temporaire", a-t-il tempéré. "Nous observons attentivement la situation et essayons de comprendre quelle sera l'issue. Et selon ce qui sera décidé, nous pourrons prendre les mesures de relocalisation nécessaires", a précisé le dirigeant. En 2024, le groupe a réalisé 27% de son chiffre d'affaires aux États-Unis et au Canada.

Sur les produits vendus par L'Oréal aux États-Unis, il en produit sur place "un peu moins de 50%, "environ 30% viennent d'Europe, et le reste provient du Mexique, du Canada et de quelques autres régions du monde", a détaillé Nicolas Hieronimus. Ce qui est importé aux États-Unis concerne principalement les produits de luxe (Lancôme, Yves Saint Laurent, Armani...). "Il y a plusieurs façons d'atténuer l'impact de ces droits de douane, que nous espérons éviter, mais s'ils sont maintenus, nous avons plusieurs leviers pour les compenser", a-t-il expliqué.

"Nous avons constitué des stocks"

"Le premier, c'est l'augmentation des prix, car dans le secteur du luxe, il y a un peu plus de marge de manœuvre à ce niveau-là. "Ensuite, nous avons constitué des stocks avant l'entrée en vigueur des droits, car on ne peut pas dire que ces mesures aient été une surprise, même si leur ampleur a été un peu plus importante que prévu", a souligné Nicolas Hieronimus, "nous avons donc constitué des stocks sur plusieurs de nos marques".

Ainsi, si des taxes douanières supplémentaires sont confirmées, cela "affectera principalement notre deuxième semestre en termes de marges", a-t-il dit.

J. Br. avec AFP