ENSIS GROUPE : Leader de la revalorisation des déchets issus des travaux publics

La raréfaction du foncier et des matériaux nécessaires aux remblais valorise le recyclage des déchets de chantier dans des circuits d'approvisionnement courts.

Fondé en 1953 et spécialisé dans le transport et la revalorisation des déchets de chantier avec son entité historique Clamens, le groupe ENSIS a construit un écosystème performant alliant économie circulaire, développement durable et forte croissance.

Le groupe, qui est passé de 30 millions d’euros de CA à sa reprise en 2013 à près de 85 aujourd’hui, est aujourd’hui un des leaders de la revalorisation des déchets de chantiers.

Rencontre avec Pierre Godillon et Michel Marin, co-fondateur du groupe ENSIS.

La synergie des activités industrielles, ADN du groupe ?

Effectivement, l’efficacité des process industriels est un marqueur de l’histoire du groupe.

L’entreprise CLAMENS est à l’origine une entreprise de transport par benne courte distance qui a rapidement diversifié son activité par la production de matériaux de chantier recyclés, comme les bétons concassés ou le mâchefer. Les déchets transportés étaient donc revalorisés sur le site de Villeparisis pour être ensuite revendus et transportés sur de nouveaux chantiers.

En 1999, l’opportunité de rachat de STPS, une entreprise de travaux publics, se présente. Les synergies entre les deux entités sont importantes puisque STPS excave des terres sur ses chantiers que Clamens peut recycler et revendre. STPS est spécialisé en réseaux secs des distributeurs de gaz, d’électricité ou des opérateurs internet.

Cette synergie a permis à CLAMENS de réduire progressivement l’activité de transport pour se concentrer sur le recyclage et d’industrialiser le retraitement des remblais, le triage, le calibrage, le stockage des différents matériaux.

Un tiers du coût de production d’un réseau provient des différentes couches de matériaux nécessaires au remblaiement. En proposant des matériaux recyclés en circuit court, Clamens compresse les coûts et conquiert rapidement des parts de marché.

Lorsque nous entrons au capital de l'entreprise en 2013 et créons la holding ENSIS, notre objectif est de déployer l’agilité et la performance de ce modèle intelligent d’optimisation des circuits d'approvisionnements et de recyclage. Le groupe rachète le bureau d’études CANETUD en 2016 et l'entreprise de travaux publics FTP en 2019.

Depuis 2013, le groupe a multiplié son CA par trois, passant de 30 millions d’euros à 85 millions en 2022. Clamens produit chaque année 800 000 tonnes de matériaux recyclés sur son site de Villeparisis.

Peut-on parler d’éco-groupe ?

La production de matériaux recyclés est une alternative à l’extraction et à la production de nouveaux matériaux. Elle réduit donc l’impact écologique des chantiers et est une solution pour préserver les ressources naturelles comme le sable.

De plus, le groupe fonctionne en circuits courts et limite le recours au transport routier.

Pour répondre à une très forte demande, nous créons un nouveau site de recyclage à l’ouest de la région parisienne, à Verneuil sur Seine. Ce site nouvelle génération va dupliquer le business model développé à Villeparisis en s’intégrant en circuits courts sur les chantiers de l’ouest parisien.

Le marché de l’énergie est notamment un marché très porteur avec de grands besoins en réseaux pour accompagner la mobilité électrique.

Avec ce nouveau site, soutenu par la BPI, le groupe ENSIS anticipe une accélération de notre croissance en dépassant les 100 millions d’euros de CA d’ici 3 ans.

Les 10 hectares du terrain de Verneuil sont en cours d'aménagement. Les travaux reflètent les valeurs du groupe : bâtiment HQE, zones vertes, mix énergétique pour l'approvisionnement des camions.

En 2020, le groupe ENSIS innove en se positionnant sur le marché du recyclage des terres polluées : où en est le projet TERZEO ?

La maîtrise par le groupe ENSIS du processus de revalorisation des remblais permet de se déployer vers des projets associés et innovants.

En 2020 le groupe créé en partenariat avec Colas, filiale du groupe Bouygues, l’entreprise TERZEO, un centre de retraitement des terres polluées. Elle reproduit l’efficacité de notre business modèle avec une synergie entre notre expertise de lavage et recyclage de terres et l'apport en volume et clientèle de COLAS.

L'entreprise est implantée à Isles-lès-Villenoy près de Meaux, sur une friche industrielle polluée dont Terzeo porte la dépollution et la renaturation .

La réhabilitation des friches polluées répond à la problématique de la raréfaction du foncier disponible. Les villes et zones industrielles sont aujourd’hui contenues dans leur extension. Parallèlement de nombreux sites désaffectés ne peuvent être occupés du fait de la pollution des terrains et du coût de cette dépollution.

L’ambition de TERZEO est d’industrialiser le processus de dépollution pour accélérer la réhabilitation des sols et en réduire le coût.

75 % des entrants peuvent être dépollués et revalorisés, les 25 % restants seront stockés en réhabilitation de la friche industrielle.

Il s’agit d’un projet précurseur et innovant avec un potentiel de croissance extrêmement fort. Le site sera fonctionnel en 2024 avec une capacité de traitement à 200 000 tonnes /an.

Ce contenu a été réalisé en partenariat avec SCP. La rédaction de BFM Business n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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