Revalorisation des salaires, pouvoir d'achat... Le dialogue entre employeurs et syndicats des industries gazière et électriques a repris

Le secteur comprend environ 138.000 salariés. - -
C'est un début. Les employeurs et les syndicats des industries électriques et gazières ont renoué le dialogue, au sujet de la réforme structurelle de la grille de rémunérations des quelque 138.000 salariés du secteur, un chantier sensible, celle-ci n'ayant pas suivi l'inflation ces dernières années.
Le patronat a organisé lundi et mardi des réunions bilatérales avec les quatre organisations syndicales représentatives (CGT, CFE-CGC, CFDT et FO), avant une rencontre avec l'intersyndicale prévue le 1er octobre, selon des sources syndicales concordantes.
Toutefois, alors que la CGT, première organisation de la branche, avait évoqué la semaine dernière une "réunion de négociations", conséquence d'une grève entamée le 2 septembre sur ce sujet et la fiscalité de l'énergie, deux syndicats ont indiqué que les négociations n'avaient pas encore véritablement débuté.
"On est vraiment sur une discussion et la négociation, potentiellement, se fera" lors de la prochaine réunion d'une instance paritaire, prévue le 9 octobre prochain, a indiqué à l'AFP Dominique Santoni, déléguée fédérale des industries électriques et gazières à la CFDT.
Dans l'intervalle, lors de la réunion prévue avec l'intersyndicale, la CFDT espère "des propositions concrètes" du patronat ou au minimum "des garanties en matière de calendrier".
Selon la CFE-Energie, deuxième syndicat de la branche, les employeurs ont avant tout "sondé" les organisations syndicales, à ce stade.
Salaires et pouvoir d'achat
Le syndicat des cadres espère dans un premier temps l'ouverture rapide des négociations annuelles obligatoires sur les salaires pour répondre aux préoccupations de "pouvoir d'achat" remontées par les salariés du secteur, un sujet distinct de la refonte de la grille.
La CGT, premier syndicat du secteur, n'était pas joignable mardi soir pour livrer son sentiment à l'issue de sa réunion.
Les syndicats représentatifs, s'ils divergent sur les remèdes à apporter, s'accordent à dire que la grille s'est dégradée ces dernières années, sous l'effet de l'inflation, les premiers niveaux de rémunération étant proches, voire inférieurs au Smic. En outre, la grille ne tient pas compte de l'allongement des carrières, conséquence de la dernière réforme des retraites.
Le patronat, de son côté, souhaite plus de souplesse pour les augmentations de salaires individuelles.