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Report du redémarrage de l'EPR de Flamanville

le groupe turbo-alternateur dans la "zone des machines" d'un bâtiment de la centrale nucléaire de Flamanville, le 25 avril 2024 dans La Manche

le groupe turbo-alternateur dans la "zone des machines" d'un bâtiment de la centrale nucléaire de Flamanville, le 25 avril 2024 dans La Manche - Lou BENOIST © 2019 AFP

Le réacteur de Flamanville ne redémarrera pas ce vendredi comme prévu initialement. Les opérations de maintenance se poursuivent.

Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, à l'arrêt depuis le 15 février en raison d'aléas techniques, ne redémarrera pas vendredi comme prévu, son arrêt pour maintenance ayant été "prolongé", a annoncé EDF jeudi.

Cet arrêt "a été prolongé pour procéder à des opérations de maintenance sur des matériels requis pour la poursuite des opérations de montée en puissance du réacteur en toute sûreté", indique le producteur d'électricité dans un message sur son site.

"Les matériels concernés sont situés dans la partie nucléaire des installations", ajoute-t-il, sans plus de précision sur la nature des équipements concernés. Avant cette annonce, l'EPR était censé repartir vendredi, après une succession de reports de la date de redémarrage.

Un redémarrage prévu pour le 17 avril

EDF précise dans un autre message que l'arrêt est désormais prévu jusqu'au 17 avril mais "susceptible de se prolonger".

Le groupe souligne également que "le premier démarrage d'un réacteur est un processus long, s'étendant sur plusieurs mois" et que les ajustements en phase d'essais et de contrôles "peuvent entraîner des modifications du planning de recouplage" de l'EPR au réseau électrique.

Le groupe public prévoit une atteinte de la pleine puissance du réacteur de 1.650 MW "à l'été".

Mais La Tribune a affirmé que des difficultés rencontrées sur le turboalternateur "empêcher(aient) le premier EPR tricolore de délivrer la totalité de sa puissance électrique" sans une lourde intervention nécessitant le montage d'un échafaudage à l'intérieur d'une pièce "difficile d'accès".

Le réacteur normand de 3e génération a déjà connu deux phases d'arrêt, elles programmées, depuis son raccordement au réseau le 21 décembre 2024, avec 12 ans de retard. EDF avait alors prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur français serait un processus progressif, qui pouvait nécessiter une dizaine d'arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues.

ML avec AFP