Montebourg: Alstom peut "monter à 80%" de la co-entreprise dans le renouvelable

Arnaud Montebourg a assuré que la solution franco-française dans Alstom n'était pas viable. - -
Arnaud Montebourg défend l'entrée de l'Etat au capital d'Alstom. Auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie a indiqué que "s'il y a des augmentations de capital, nous pourrons être présents à un bon niveau pour suivre" et accompagner ainsi l'entreprise.
Le ministre de l'Economie est également revenu sur les co-entreprises, au nombre de trois, que GE et Alstom créeront ensemble dans les réseaux électriques, les énergies renouvelables, et les turbines à vapeur. Ces co-entreprises seront détenues à 50/50 par les deux industriels.
Il a plus précisément évoqué celle centrée sur les énergies renouvelables. Dans cette co-entreprise "nous avons la possibilité d'acquérir plus de 50% à tout moment - quand je dis 'nous', c'est Alstom - sans que GE puisse s'y opposer. Nous pouvons acheter 10, 20 ou 30%, donc nous pouvons monter à 80%", a-t-il assuré.
La solution franco-française "une solution de solitude"
Arnaud Montebourg a enfin expliqué pourquoi l'Etat a renoncé à une opération franco-française, qui aurait été "une solution de solitude" pour le groupe industriel . "La solution française, ça allait être l'Etat qui allait capitaliser en permanence, sans fin et sans solution en dehors de quelques entreprises publiques qui elles-mêmes sont déjà éprouvées", a ainsi estimé le ministre.
"Nous n'avions pas les munitions (...). La solitude, c'était des difficultés et des non-solutions", a-t-il ajouté, rappelant son engagement pour la constitution d'une "alliance avec la préservation des intérêts français".