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Lundi matin, 3,75% des stations-service françaises étaient à court de carburant

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A l'approche des grèves, les automobilistes ont pris les devants en fasant le plein de leur véhicule perosnnel ou professionnel. Lundi matin, 3,75% des stations-service françaises étaient à court d'essence ou de gazole.

Quelque 3,75% des stations-service françaises étaient à court soit d'essence, soit de gazole lundi matin, selon des données publiques analysées par l'AFP, ce qui n'a rien d'alarmant au sortir d'un weekend, affirme le secteur pétrolier.

Ces chiffres restent loin des plus de 40% observés en moyenne nationale au pic de la grève des raffineries chez TotalEnergies et Esso-ExxonMobil en octobre dernier, avec des pénuries qui ont été plus graves encore dans certaines régions. Mais ils sont supérieurs aux 0,5% observés par exemple le lundi 2 janvier.

"Nous n'avons aucune information de nos adhérents indiquant qu'il y aurait des problèmes, ni aucun signal d'alarme particulier", a répondu à l'AFP l'Ufip Energies et mobilités, qui représente le secteur pétrolier en France, visé parmi d'autres par des appels à des grèves jeudi contre la réforme des retraites.

Les statistiques proviennent des données disponibles sur le site prix-carburants.gouv.fr et englobent environ 10.000 points de vente. Cette moyenne nationale masque des disparités régionales: près d'une station sur cinq était affectée lundi dans les Yvelines (18%) et plus d'une sur dix (13%) dans le Pas-de-Calais. Dans ces deux départements, 5% des stations étaient à sec, c'est-à-dire n'avaient ni gazole, ni essence.

En attendant le réapprovisionnement

Dans quatre autres départements (Hauts-de-Seine, Loir-et-Cher, Mayenne et Essonne), des pénuries de carburant affectent entre 10 et 11% des stations. Selon les pétroliers, il est courant qu'un ou plusieurs produits manque après le weekend, en attendant le réapprovisionnement.

"Nous confirmons qu'il n'y a pas de manque de carburants dans nos stations. En outre les stocks en dépôts et en station-service sont à un niveau satisfaisant", a déclaré TotalEnergies lundi.

Le groupe "regrette que les modalités énoncées par la CGT aient comme objectif de bloquer des raffineries et donc d'entraver la mobilité des Français", et dit travailler avec les autorités "qui s'assurent du bon approvisionnement du territoire".

"On n'est pas du tout dans la même situation qu'octobre où l'on cumulait un manque de stocks après que les gens se soient précipités en septembre pour bénéficier de la ristourne de l'Etat, avec de la panique et des achats de précaution", souligne-t-on à l'Ufip.

Parallèlement, le gazole s'est stabilisé la semaine dernière en France au prix moyen de 1,8846 euro le litre, soit 1,48 centime de moins que la semaine précédente, selon des chiffres du ministère de la Transition énergétique arrêtés vendredi et publiés lundi. L'essence sans plomb 95 coûtait 1,8572 euro le litre en moyenne, et le sans plomb 95-E10 1,8365 euro, chacune ayant augmenté de moins d'un centime en une semaine.

PS avec AFP