Les pays européens privés partiellement ou totalement de gaz russe

Le groupe gazier russe Gazprom a réduit ses livraisons de gaz russe en Europe - -
Depuis le 15 juin, la France ne reçoit plus de gaz russe par gazoduc. C'est GRTgaz qui en a fait l'annonce ce vendredi, précisant ne pas connaître la cause de cette coupure qui intervient cependant au moment où Gazprom a réduit considérablement les livraisons de gaz vers l'Allemagne, via Nord Stream 1.
Avant elle, d'autres pays se sont vus couper les vannes. A commencer par la Pologne et la Bulgarie. Ces deux pays avaient refusé de payer les livraisons en roubles depuis des comptes russes, comme l'exige Moscou. Pour cette même raison, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark sont également privés de gaz russe.
Réductions des volumes de livraison en Allemagne, Italie et Autriche
S'ils reçoivent encore du gaz russe, d'autres pays ont vu les livraisons se réduire cette semaine. Gazprom a notamment annoncé mardi baisser de plus de 40% sa capacité quotidienne de livraison de gaz vers l'Allemagne via le gazoduc Nord Stream, puis de 33% le lendemain, des équipements nécessaires n'ayant pas été livrés par le groupe allemand Siemens.
L'Italie, dont 40% du gaz consommé vient de Russie, a subi la même sanction avec d'abord une baisse de 15% des livraisons à ENI mercredi, 35% jeudi puis de 50% ce vendredi. Mario Draghi a qualifié de "mensonges" les explications avancées par Gazprom pour justifier cette réduction. "L'une des explications est que la maintenance (...) nécessite des pièces de rechange", mais "nous, l'Allemagne et d'autres (pays), pensons que ce sont des mensonges", a fustigé le président du Conseil italien. "Il y a en fait une utilisation politique du gaz, tout comme il y a une utilisation politique du blé", a-t-il également dénoncé, en référence aux céréales bloquées dans ports ukrainiens.
Enfin, Gazprom fournit également moins de gaz à l'Autriche depuis jeudi. "Nous pouvons confirmer que nous avons été informés par Gazprom d'une réduction des volumes de livraisons", a indiqué le groupe autrichien OMV dans une déclaration, précisant toutefois que l'approvisionnement des clients est "assuré pour le moment".