La France est "en mesure de se passer du gaz russe": les propos rassurants du président de la CRE

La Commission de régulation de l'énergie (CRE) se veut rassurante. Invité ce mercredi sur BFM Business, son président, Jean-François Carenco, a assuré que la France sera "à même, compte tenu des mesures qui ont été prises, de supporter une coupure du gaz russe" dans le cas où l'Union européenne déciderait d'un embargo ou que Moscou choisirait de couper les vannes.
"On tiendra éternellement même si on coupe le gaz russe qui n'est pas majeur dans la disponibilité française", a-t-il dit. Il a également insisté sur "la bonne tenue du système français de stockage, des remplissages dans les terminaux méthaniers, de l'augmentation de la fluidité de ces terminaux et de l'existence, bientôt, d'un terminal méthanier flottant supplémentaire".
"Donc je considère que sur le gaz, les mesures qui ont été prises par l’ensemble de l’équipe France de l’énergie et du gaz vont dans le bon sens. Mon inquiétude qui était la mienne il y a quatre cinq mois s’affaiblit", a ajouté Jean-François Carenco.
La production électrique en baisse
S'agissant de l'approvisionnement du pays en électricité en revanche, le président de la CRE s'est dit "non pas inquiet, mais attentif". "Ce qui veut dire qu'on a des problèmes mais qu'il y a des solutions possibles".
"Le danger, c'est qu'on a une baisse de production nucléaire qui va durer quelque temps", a-t-il rappelé alors que plusieurs réacteurs sont à l'arrêt. Il a cependant assuré que des mesures pouvaient être prises pour faire face, comme l'augmentation des capacités d'interruptibilité dans les grandes industries ou encore le déploiement du mécanisme d'"effacement" dans les grandes surfaces pour essayer de consommer moins.
"Si cela ne suffisait, collectivement et individuellement, nous devrons faire un effort pour réduire notre consommation lorsqu'elle est inutile", a-t-il conclu.