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Encore retardée, la pleine puissance de l'EPR de Flamanville n'est pas attendue avant la fin de l'automne

Sur le site de l'EPR de Flamanville (Manche) le 14 juin 2022.

Sur le site de l'EPR de Flamanville (Manche) le 14 juin 2022. - SAMEER AL-DOUMY © 2019 AFP

Alors que les opérations de maintenance se multiplient, l'EPR de Flamanville ne fonctionnera à 100% qu'à la fin de l'automne alors qu'EDF l'espérait pour la fin de l'été.

La pleine puissance de l'EPR de Flamanville n'est pas prévue avant la fin de l'automne annonce EDF ce vendredi 1er août, alors que l'énergéticien prévoyait une pleine puissance d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué le groupe électricien.

L'EPR avait été mis à l'arrêt le 19 juin dernier dans le cadre des essais de mise en service du réacteur.

Sa relance réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), initialement prévue début juillet, avait repoussée le 2 juillet de deux mois afin de vérifier l'étanchéité de soupapes du circuit primaire principal. Une fuite avait été détectée dans ces tuyaux, ce qui nécessitait une inspection plus approfondie.

Un processus long

EDF avait prévenu que la montée en puissance du 57e réacteur nucléaire français serait un processus progressif, pouvant nécessiter une dizaine d'arrêts de maintenance programmés et, en parallèle, des opérations imprévues. Le réacteur de 3e génération a été raccordé au réseau le 21 décembre 2024, avec 12 ans de retard.

"Les opérations de démarrage ont été correctement menées, malgré un nombre élevé d’événements déclarés, dont un tiers sont classés au niveau 1 de l’échelle INES (considéré comme une "anomalie" de gravité faible, ndlr)", relevait l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) en juin.

"Ces événements, majoritairement liés à des erreurs humaines, traduisent la transition d’une culture de chantier à une culture d’exploitation", poursuivait l'IRSN.

P.L avec AFP