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Amélie de Montchalin nommée ministre de la Planification écologique

La ministre de la Transformation et de la fonction publiques Amélie de Montchalin le 2 juin 2021 à Paris

La ministre de la Transformation et de la fonction publiques Amélie de Montchalin le 2 juin 2021 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Jusqu'à aujourd'hui ministre de la Transformation et de la Fonction publique, elle hérite d'un des portefeuilles les plus stratégiques du gouvernement.

La Planification écologique chère à Emmanuel Macron pour son second mandat sera donc pilotée par Amélie de Montchalin.

Jusqu'à aujourd'hui ministre de la Transformation et de la Fonction publique, elle hérite à 36 ans d'un des portefeuilles les plus stratégiques du gouvernement.

Elle travailler en étroite colaboration avec Agnès Pannier-Runacher, nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Cinq ans après sa conversion au macronisme, Amélie de Montchalin continue à monter en grade.

HEC et Harvard

"C'est quelqu'un de très brillant, qui comprend très vite", la complimente le maire de Sceaux (Hauts-de-Seine) Philippe Laurent, déjà en première ligne des discussions avec la ministre sur les sujets territoriaux lors du premier quinquennat Macron.

"Elle s'est pas mal adaptée à un métier qu'elle ne connaissait pas", poursuit l'élu UDI, en référence à son désormais ex-portefeuille de ministre de la Fonction publique.

Un constat qui se reflète dans le parcours professionnel d'Amélie de Montchalin, mené tambour battant après des études à HEC et Harvard. A 37 ans, la Lyonnaise aux sages lunettes rondes a déjà exercé dans le secteur bancaire (BNP Paribas), puis de l'assurance (Axa) avant de se faire élire députée de l'Essonne en 2017.

Mère de trois enfants, cette catholique a été convertie au macronisme en janvier 2017 par "un appel d'un certain Emmanuel".

"Elle est sûre d'elle, de ses positions et de ce qu'elle fait", assène une autre source syndicale, qui regrette de ne pas avoir été "beaucoup écoutée" par la ministre.

"Capacité à faire aboutir les projets"

Plusieurs interlocuteurs soulignent à l'inverse sa capacité à dialoguer depuis son arrivée à la Fonction publique en juillet 2020, après une première expérience gouvernementale comme secrétaire d'Etat aux Affaires européennes (2019-2020).

"Ce qui m'a impressionné", confie une source au sein de l'administration, "c'est sa capacité à faire aboutir les projets", comme le financement par l'employeur des mutuelles des agents publics ou la suppression de l'ENA.

Son passage a aussi été marqué par la nomination de plusieurs femmes à des postes clés de l'administration et de la haute fonction publique.

"Elle n'a pas de projet politique", la tacle la sénatrice communiste Eliane Assassi, rapporteure de la commission d'enquête sur l'influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques, qui a auditionné la ministre en janvier.

"C'est une techno pur jus, un soldat, elle est en mission plutôt qu'en fonction", cingle l'élue de Seine-Saint-Denis, qui a dénoncé dans son rapport l'ampleur "tentaculaire" du recours par l'Etat aux cabinets de conseil.

Un maire de la circonscription d'Amélie de Montchalin est plus nuancé, jugeant qu'elle "fait le job": "Ce n'est pas la fille la plus fun de la planète" mais elle est "directe, solide et bosseuse. On travaille bien".

Olivier Chicheportiche avec AFP