EN DIRECT - Rationnement d'électricité pour les entreprises: "Nous devons malheureusement nous y préparer"

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Gaz : "si le scénario catastrophe advient, on devrait pouvoir limiter la casse"
Les entreprises françaises sont-elles prêtes en cas de pénurie de gaz ? "Si le scénario catastrophe advient", elles devraient pouvoir "limiter la casse", assure le président délégué du Medef, Patrick Martin.
"On est en train de travailler […] sur la mise en place d'une espèce de marché" où les entreprises "qui pourraient, à un moment donné, se passer de gaz" compte tenu de la nature de la production et de leur propre production, "puissent le revendre" à d'autres entreprises "qui, elles, ne pourraient pas moduler leur consommation".
"On est en terra incognita, je ne sais vous dire si ça va marcher, mais en tout cas ce que je peux affirmer c'est qu'on est tous mobilisés sur ces sujets-là auxquels on n'a jamais été confrontés et que probablement, si le scénario catastrophe advient, celui d'une interruption durable et complète des livraisons de gaz par la Russie, on devrait pouvoir limiter la casse".
Mais, nuance-t-il, "cela ne dit rien du prix de l'énergie".
Réacteurs nucléaires à l'arrêt: ce n'est pas "problème d'expertise" assure le PDG d'EDF
Alors que plusieurs réacteurs nucléaires sont actuellement à l'arrêt pour des problèmes de corrosion, le patron d'EDF a assuré qu'il ne s'agissait pas d'un problème de compétences de la filière nucléaire française, mais d'un manque de main d'œuvre.
"On n'a pas de problème d'expertise […]. Les compétences, on les a", a assuré Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe énergétique. "Ce qui nous manque aujourd'hui, c’est l'exécution dans les chantiers. On a beaucoup à gérer en parallèle [et] on manque de brasparce qu'on n’a pas assez d’équipes formées".
"Et pourquoi on n'a pas assez d'équipes formées ? Parce qu'on nous a dit 'votre parc nucléaire va décliner, préparez-vous à fermer des centrales' […]. Evidemment on n'a pas embauché des gens pour en construire d'autres".
Energie: le nucléaire comme solution ?
"Nous devons penser différemment en termes d’énergie", a assuré Zion Lights, ancienne figure du mouvement Extinction Rebellion désormais pronucléaire.
"Nous savons tous que l’invasion russe est récente et qu’il y aura de nouvelles crises du fait de l’urgence climatique dans laquelle nous nous trouvons", a prôné la militante écologiste.
Gaz : "le facteur climatique sera clef" pour éviter les tensions
La France va-t-elle manquer de gaz cet hiver? Le gaz russe représente "entre 15% et 20%" des approvisionnements du pays, a expliqué Claire Waysand, directrice générale adjointe d'Engie, mais "nous avons les volumes qui nous sont nécessaires […] à climat moyen", pour passer l'hiver prochain.
"Le facteur climatique sera clef: pour être sûr de passer en électricité et en gaz l'hiver, nous avons intérêt à ce que les journées ne soient pas trop fraîches, sinon il peut y avoir des journées où il y aura de vraies tensions", a-t-elle souligné.
Par ailleurs, une éventuelle hausse des livraisons de gaz algérien, comme discutée actuellement, ne pourrait pas changer la donne pour les prochains mois. "Ce sont des discussions qui sont sur des contrats de moyen-long terme, on n'est pas en train de parler de l'hiver prochain", a précisé Claire Waysand.
Energie: il faut "se préparer au scénario du pire"
Face au risque de pénurie d'énergie cet hiver, la "première chose" est "l'anticipation", a déclaré la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'un débat sur le sujet à la REF du Medef.
"L'anticipation, c'est admettre qu’il y a des inconnues […], la première inconnue étant la météo [qui] est le facteur le plus dimensionnant des mois qui viennent", a-t-elle assuré.
Mais il faut aussi "se préparer au scénario du pire", c'est-à-dire que "les livraisons de gaz russe s'arrêtent" et que l'on entre "dans une période où un pic de froid qui s'installe et concerne autant la France que l'Allemagne", a expliqué la ministre.
Par ailleurs, "à long terme, l'enjeu est de sortir des énergies fossiles" et "qu'est-ce qu'on met à la place", a-t-elle souligné.
Retraites: "Il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps"
Dans son discours, la première ministre est revenue sur une future réforme des retraites:
"Il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps. Nous tiendrons compte des carrières longues, de la pénibilité et du maintien dans l’emploi des séniors"
Elle a appelé à des concertations dès l’automne et le débat au sein du Conseil national de la refondation.
Elle a également indiqué que des discussions avec les partenaires sociaux continueront à se tenir pour le projet de loi sur l'assurance chômage.
"Le plein-emploi est un des combats liés à mon gouvernement . J’y tiens personnellement. Le taux de chômage au plus bas depuis 15 ans, nous avons déjà accompli la moitié du chemin". Un plein-emploi qui est "la garantie de pouvoir financer nos dépenses sociales".
Apprentissage: objectif d’un million d’apprentis "d’ici la fin du quinquennat”
"Nous continuerons à développer le développement de l’apprentissage avec un objectif d’un million d’apprentis d’ici la fin du quinquennat", a déclaré Elisabeth Borne.
Borne veut "orienter massivement les capitaux vers des investissements d’avenir"
Grâce à la "planification écologique" voulue par le gouvernement, "les entreprises, les banques, les fonds pourront orienter massivement leurs capitaux vers des investissements d’avenir pour la décarbonation, l'évolution des usages ou encore l'économie circulaire", a expliqué Elisabeth Borne.
Borne: "chaque secteur aura des objectifs d'adaptation au changement climatique"
"Chaque secteur aura des objectifs de baisse d’émissions de gaz à effet de serre et d’adaptation au changement climatique et devra définir une liste d’actions très concrètes à mener", a assuré la Première ministre.
Energie: Borne appelle à baisser la consommation pour éviter les coupures
Face au risque de pénuries d'énergie cet hiver, Elisabeth Borne a appelé à diminuer la consommation d'énergie. "Nous n'avons qu'une seule voie, la baisse de la consommation d'énergie", a-t-elle assuré.
"Si nous ne le faisons, pas, si chacun ne prend pas sa part, des coupures brutales de gaz pourraient avoir lieu du jour au lendemain avec de graves conséquences économiques et sociales", a déclaré Elisabeth Borne.
Economies d'énergie: "Je vous donne rendez-vous début octobre"
Borne invite chaque entreprise à établir en septembre "un plan de sobriété" et donne rendez-vous début octobre pour "connaitre les différents scénarios" et voir "les risques de rationnement".
"Si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées… et nous devons malheureusement nous y préparer".
Climat, énergie: Borne appelle à la "responsabilité collective" pour "agir plus vite et plus fort
Elisabeth Borne a appelé lundi, devant le Medef, à la "responsabilité collective" en matière d'économies d'énergie parce qu'il "faut agir plus vite et plus fort" face au dérèglement climatique et à la flambée des prix de l'énergie.
"L'heure n'est plus aux demi-mesures, l'heure n'est plus au chacun pour soi, l'heure est à la responsabilité collective", a affirmé la Première ministre devant les patrons français, en invitant Etat, entreprises et particuliers à "préférer les économies choisies plutôt que les coupures subies". Pour "surmonter le risque de pénurie de gaz cet hiver, atténuer le dérèglement climatique, (...) nous devons agir plus vite et plus fort", a-t-elle ajouté.
Borne: "il n'y a pas de surprofits du côté de l'Etat"
La guerre en Ukraine "a des conséquences lourdes, durables", a déclaré la Première ministre qui s'exprimait depuis la REF du Medef.
"Nous avons agi résolument pour éviter la hausse des prix et protéger le pouvoir d'achat des Français […]. Ces mesures ont un coût inédit pour les finances publiques. Cet investissement nécessaire va peser durablement sur nos comptes et rendre chaque choix financier plus difficile à faire pour l'Etat".
"Et non, il n'y a pas de surprofits du côté de l'Etat", a assuré la cheffe du gouvernement, répondant au président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
"Il faudra faire cette réforme des retraites"
"Il faudra faire cette réforme des retraites", mais "il faudra la faire avec justice", a déclaré le président du Medef lors de son discours d'ouverture de la REF.
Ecologie: "évitons les mesures symboliques et médiatiques"
S'adressant au gouvernement, Geoffroy Roux de Bézieux a appelé à éviter les mesures "symboliques" et "médiatiques".
"Je vous en prie, évitons les mesures symboliques, médiatiques, dont l’impact carbone est nul ! Ou en tout cas très faible, et qui pointent les uns et les autres dans cette transition. Vous voyez tous à quoi je fais allusion. On a parlé de jets privés, de golfs, on pourrait aussi parler des hippodromes dont la pelouse est assez verte", a déclaré le président du Medef.
Transition écologique: "nous avons mis à jour notre logiciel"
"Nous avons mis à jour notre logiciel", a assuré le vice-président du Medef, évoquant le "capitalisme décarboné".
"Il n'y a plus d'entrepreneurs climatosceptiques. Plus qu'un changement, je crois qu'on peut parler de basculement [...]. La transition énergétique est devenue la première préoccupation de nos adhérents, devançant pour la première fois celle de la fiscalité", a-t-il avancé.
La guerre en Ukraine "nous oblige à retrouver une forme de souveraineté"
"La guerre nous oblige à retrouver une forme de souveraineté industrielle et énergétique", a assuré le président du Medef.
Entreprises françaises en Russie: "partir c'est souvent tout laisser à Poutine et ses amis oligarques"
"Comme dans toute guerre, rien n'est simple, rien n'est blanc ou noir", a déclaré le président du Medef lors de son discours. "L'agression russe [contre l'Ukraine] nous oblige à choisir un camp […] et nous devons choisir le camp de la liberté, celui du peuple ukrainien", a-t-il assuré.
Mais "ce ne doit pas empêcher les entreprises qui ont des filiales et des emplois en Russie de décider, en fonction de leur situation, de rester ou de partir. Car là aussi, pas de naïveté, partir c'est souvent tout laisser à Poutine et ses amis oligarques. Alors pas de leçon de morale, surtout des Américains".
Prime Macron: l'entreprise "n'est pas une association loi 1901"
Pour Stéphane Manigold, président de la branche Restauration UMIH-Paris IDF, la rémunération est un "faux sujet" des difficultés de recrutement. "Un quart des salariés ne quittent pas leur entreprise, ils quittent leur manager" et "je crois que la possibilité d'évoluer vers un management différent est fondamentale".
"Je rappelle que pour redistribuer des salaires ou des primes, il faut que l'entreprise ne dégage pas simplement du chiffre d'affaires, mais aussi du résultat", avance-t-il.
"La prime Macron est très bien mais elle est un peu communiste. Je souhaite, dans mon entreprise, valoriser le mérite, le travail, l'escalier social? La prime Macro, elle ne doit pas être pour tout le monde mais elle doit être faite à la distinction du collaborateur qui participe à l'essor de l'entreprise", explique-t-il.
French Tech: quels défis ?
Entre difficultés d'approvisionnements et flambée de l'énergie, le contexte économique compliqué de la rentrée n'épargne pas les entreprises de la French Tech.
"On ne sait pas si c’est une vague ou une tempête qui s’annonce, mais il est vrai que ces perturbations économiques jouent aussi sur l'écosystème start-up", souligne Sarah-Diane Eck, vice-présidente de France Digitale.
"On constate un ralentissement dans les levées de fonds", explique-t-elle.
Volodymyr Zelensky appelle les entreprises à le soutenir
Le président ukrainien, qui s'est adressé aux patrons français lors d'une intervention spéciale, a appelé les entreprises à l'aider à reconstruire le pays.
"Il a été très précis dans les exemples cités, c’est quelqu’un qui est dans la lucidité du conflit et également dans la lucidité de ‘la vie continue", a observé Dominique Carlac'h, vice-présidente du Medef.
"Nous avons besoin de vous": Volodymyr Zelensky s'adresse aux entreprises françaises
"Je m'adresse à vous pour vous proposer des milliers de contrats, des milliers d'emplois. Nous avons besoin de vous pour la reconstruction de l'Ukraine après la guerre", a affirmé Volodymyr Zelensky.
"Nous invitons les entreprises de bâtiments à participer à la modernisation de l’infrastructure des secteurs urbains pour l'approvisionnement en eau et pour la gestion des déchets. Les entreprises énergétiques à travailler dans notre secteur d’extraction de gaz. Nous invitons les entreprises de l'industrie automobile à localiser leur production ici. Aux producteurs dans le secteur alimentaire, nous les invitons à venir pour produire pour un marché de 40 millions d'habitants", a-t-il déclaré.
Volodymyr Zelensky prend la parole
Volodymyr Zelensky s'adresse aux patrons français en visioconférence dans le cadre d'une intervention spéciale.
Le président ukrainien a notamment appelé les entreprises à les aider à reconstruire le pays dont de nombreuses villes ont été détruites par la guerre.
La Rencontre des entrepreneurs de France (REF) du Medef s'ouvre ce lundi pour trois jours
A midi, le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky prendra la parole en visio. Le discours très attendu d'Élisabeth Borne débutera aux alentours de 14h30. Une prise de parole lors de laquelle la Première ministre devrait appeler les entreprises à la sobriété énergétique