Demain ce sera la "taxe Zucmaison": le patron de Coopérative U se moque de la taxe sur les riches et va se mobiliser "pour la première fois" de sa vie lors du meeting des patrons

À l'appel du Medef, les chefs d'entreprise préparent leur grand rassemblent parisien du 13 octobre prochain.
"J'ai 54 ans, je suis chef d'entreprise depuis longtemps, et c'est la première fois que je vais me mobiliser comme ça", a indiqué ce jeudi matin le PDG de Coopérative U, Dominique Schelcher, qui s'y rendra "en simple participant".
"Je vais le faire pour défendre les entreprises, défendre les entrepreneurs, rappeler l'idée qu'avant de redistribuer il faut de l'activité économique", a-t-il assuré sur Franceinfo.
"J'y vais aussi contre cette obsession française de trouver des solutions par les taxes et les impôts supplémentaires", a affirmé Dominique Schelcher, estimant que l'on était "allé trop loin ces derniers temps".
En tant que patron, "on ne se sent pas à l'aise" aujourd'hui, a-t-il poursuivi. "On a l''impression que l'entreprise n'est pas la solution en ce moment, alors qu'elle est, je pense, une grande partie de la solution", a poursuivi le patron des magasins U. Ces derniers temps, les débats se sont "concentrés sur [ce que devraient être] les impôts et les taxes supplémentaires" au lieu de chercher "des solutions pour dynamiser l'économie", selon lui, tandis qu'on "ne parle plus de chercher des économies".
"Demain, ce sera pour toutes les entreprises"
Concernant la "taxe Zucman", qui a été finalement écartée par Sébastien Lecornu, Dominique Schelcher a assuré "comprendre la demande de justice fiscale" et a estimé qu'il "faudra la trouver". Mais, même s'il n'est pas concerné à titre personnel, de même que les chefs d'entreprise indépendants à la tête des différents magasins U, il explique toujours s'opposer à une telle taxe pour "une question de principe".
"Ce qui n'était pas possible, [c'était] d'asseoir une taxe sur la valeur de l'entreprise", a-t-il détaillé, affirmant que "ce n'est pas par la taxe Zucman" que l'on pourra répondre à la demande d'une meilleure justice fiscale. Si la taxe Zucman telle que proposée concernerait 1.800 personnes aujourd'hui, "demain, ce sera pour toutes les entreprises", car "on le sait en France, c'est toujours comme ça [lorsqu'on] lance une nouvelle taxe ou un nouvel impôt", a-t-il affirmé.
Pour appuyer son argumentaire, Dominique Schelcher a évoqué l'exemple fictif d'une "taxe Zucmaison". "Vous payez des impôts sur vos salaires, mais finalement il n'y a pas assez de rentrées fiscales" et comme "vous avez une belle maison, on va vous imposer sur la valeur de votre maison", a-t-il détaillé, et "si vous n'avez pas les moyens sur vos comptes bancaires de payer cette taxe, ce n'est pas grave, vous donnerez une partie de votre maison à l'État".
"C'est ce qu'on a dit aux chefs d'entreprise, et c'est cette goutte-là qui a fait déborder le vase", a avancé Dominique Schelcher, pour qui on est aujourd'hui "au maximum de ce qu'on peut prélever sur les entreprises".