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Défense

"Une vassalisation" du porte-avions Charles-de-Gaulle placé sous contrôle de l'Otan? "Il ne faut pas céder au mensonge" répond Lecornu à Mélenchon

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Le navire doit passer sous commandement de l’Otan pour une mission de 15 jours, "une vassalisation", selon le chef de file des Insoumis.

Une attaque en piquée qualifiée de mensonge. Ce vendredi, Jean-Luc Mélenchon faisait part de son émoi sur X (ex-Twitter) à propos du passage sous commandement de l’Otan du porte-avions Charles-de-Gaulle, pour une mission de 15 jours.

"Le porte-avions Charles-de-Gaulle passe sous commandement Otan. Tristesse. Vassalisation affichée", lance le chef de file des Insoumis qui plaide pour une sortie de la France de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).

Une accusation qui a fait réagir le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. Toujours sur X, il écrit qu'"il ne faut pas céder au mensonge: la France ne perd jamais le commandement de ses forces placées sous pavillon de l’Otan. Nous sommes souverains. Notre porte-avions sera le fer de lance de cette mission conduite avec nos alliés. Nous sommes les seuls Européens capables de déployer un groupe aéronaval de cette envergure. C’est une immense fierté."

C'est néanmoins bien la première fois que le navire de guerre français passe sous le contrôle opérationnel de l’Otan. Mais pour une durée de seulement 15 jours en Méditerranée du 26 avril au 10 mai à travers une opération dirigée par un vice-amiral américain et composée de bâtiments de plusieurs autres nations.

"C'est la première fois que l'on place le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et l'ensemble de son escorte, dont un sous-marin nucléaire d'attaque, sous le contrôle opérationnel de l'Otan pendant 15 jours", confirme à l'AFP le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l'Otan.

Mais "à tout moment on peut récupérer le mandat, et en un claquement de doigt récupérer le commandement national en cours d'opérations si nécessaire", précise le haut gradé.

Autrefois vue comme un allié difficile, la France réinvestit l'Otan depuis le retour de la menace russe, en parallèle de son désengagement militaire en Afrique.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business