Turkish Aerospace Industrie va dévoiler l'Hürjet, un avion de combat léger et supersonique

Turkish Aerospace Industries dévoilera le prototype de l'Hürjet lors du salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni. Cet avion pourrait remplacer les Northrop T-38 Talon et F-16C Falcon de l'aviation turque.

Pour le salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni, la Turquie ne compte pas faire de la figuration. Après la présentation d'une maquette en 2018 lors de ce salon, Tusas (Turkish Aerospace Industries) devrait cette fois dévoiler le prototype de l'Hürjet, son avion de combat léger et d'entraînement.

Ce mono réacteur en versions mono ou biplace est un supersonique. Il pourra atteindre une vitesse maximale de Mach 1,2 et voler à une altitude maximale de 45.000 pieds Selon Air&Cosmos, une version navale capable de décoller d’un pont d’envol serait même à l'étude. L'appareil de 5ème génération sera équipé d'un système informatique de dernière génération, d'un puissant système radar et de dispositifs de communication aérienne et terrestre présenté comme inviolable.

Cet appareil pourrait prendre la relève de la flotte vieillissante de l'aviation turque composée de Northrop T-38 Talon et de F-16C Falcon. Ces derniers ne pourront pas être modernisés selon une décision de Washington liée à un contrat d'armement avec la Russie.

"La Turquie a besoin de ce type d'avion. Il vole plus vite que le son et plus économique qu'un F-16. Il a sa place sur le marché mondial. Il volera en 2023 ", a déclaré Temel Kotil, directeur général de Tusas.

Contrats internationaux

En écartant les Turcs du programme F-35, les Américains ont involontairement accéléré le programme Hürjet. En début d'année, il a reçu le soutien du président Recep Tayyip Erdogan avec une commande pour l'armée de l'air turque à livrer. Les premiers pourraient l'être en 2025, selon le site Defence Turk.

Tusas compte aussi sur des marchés internationaux. Le constructeur a répondu à l'appel d'offre de la Malaisie pour 18 appareils qui seront principalement construits sur place. Face à lui, la Chine, la Russie, la Corée du Sud et l'Italie. Le montant de ce contrat serait proche du milliard de dollars.

Ce projet lancé en 2017 visait au départ à créer un appareil d'entraînement pour les pilotes. Depuis que la Turquie a été écartée du programme par les Etats-Unis, Ankara a décidé de modifier le rôle de l'Hürjet en en faisant un avion de combat léger et rapide. D'ailleurs, son nom ("Hür" veut dire "libre") exprime cette volonté d'indépendance aéronautique vis-à-vis des Etats-Unis, voire de l'Otan. Son premier vol est prévu pour 2023 pour le centenaire de la République de Turquie.

https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco