"Les commandes ne sont pas là": cet ancien cadre d'Airbus appelle l'État à concrétiser ses promesses en matière d'armement

Les investisseurs veulent du concret. Dans le domaine de la défense, "les promesses ouvrent une perspective", se réjouit Marwan Lahoud, associé chez Messier et Associés, et ancien d'Airbus et de Tikehau Capital. Mais elles doivent être suivies d'effets.
"Il n'y a pas de problème d’argent, il y a des investisseurs qui vont venir mettre du capital mais ils n’aiment pas construire sur des sables mouvants", explique-t-il.
"On a une vision qui est la revue stratégique et les grands choix stratégiques énoncés par les dirigeants, on a des cadres comme la loi de programmation militaire, les investisseurs aiment bâtir sur du solide, sur des engagements fermes de l'État", poursuit Marwan Lahoud (qui a quitté Airbus après un scandale dans lequel le géant de l'aéronautique était impliqué).
"Ça ruisselle!"
Mais il reste encore un peu de chemin. Selon lui, "les commandes ne sont pas là". Il faut donc à la fois un "travail budgétaire pour avoir les autorisations d'engagement (AE) et les crédits de paiement (CP)" mais aussi "un travail des armées pour savoir ce qu'on veut, pour éviter la surspécification".
Il rappelle également que "plus les engagements (de l'État) sont longs, plus la capacité à lever des financements sera élevée, ça ruisselle!"