La Marine nationale teste ses drones à l'épreuve de la mer

Dans le cadre d'un exercice, la Marine nationale a testé depuis le porte-hélicoptères Tonnerre la performance des drones des industriels.

Alors que les drones révolutionnent le combat militaire en Ukraine, la Marine française teste actuellement la performance de ces engins en conditions réelles. Dans le cadre d'un exercice baptisé "Dragoon Fury", militaires et entreprises de l'industrie de la défense se sont réunis pendant quinze jours à bord du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre au large de Toulon (Var). Objectif: mettre les drones à l'épreuve de la mer.

Drone captif relié au bateau, drone de surveillance... Au total, une dizaine d'aéronefs ont été examinés et analysés depuis l'intérieur du bateau après leur vol. Ce qu'attendent les marins, ce sont des drones d'attaque ainsi que des drones kamikazes: "On a actuellement dans la Marine pour s'auto-défendre des missiles qui vont très loin et coûtent très cher et des canons et fusils qui sont très proches et coutent très peu cher. L’idée c’est d’avoir des drones entre les deux, à moyenne distance pour un coût moyen", explique Thomas, officier expérimentation drone pour l'exercice "Dragoon Fury".

De nouveaux tests à venir

Mais le but de la mission est aussi de coordonner les différentes équipes: "L'important, c'est de travailler tous ensemble, c'est d'avoir une cohérence d'ensemble. C'est aussi de tous parler le même langage", indique Isabelle, architecte drone à la Direction générale de l'armement (DGA).

Reste aux industriels à adapter au mieux leurs technologies aux conditions maritimes. En attendant, cette mission permet de se familiariser avec ces engins: "Si demain, il faut aller à la guerre, on va prendre ce qu'il y a sur l'étagère chez nos industriels, on va les mettre à bord de nos bateaux et on va partir au combat avec. Si on a pu avant les tester dans les conditions les plus réalistes possibles, on gagne un temps significatif", assure le Capitaine de vaisseau Schaar et commandant du PHA Tonnerre.

Ces technologies seront à nouveau testées plusieurs fois dans le cadre d'exercices navals de haute intensité avant d'équiper peut-être les bâtiments de la Marine nationale.

Laura Baqué, Sonia Reynaud avec Paul Louis avec AFP