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Chine: les entreprises étrangères pourraient avoir un jour "des problèmes pour rapatrier leurs dividendes"

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Jean-François di Meglio, président de l'institut de recherche Asia Centre, était l'invité ce vendredi matin de Good Morning Business sur BFM Business.

La Chine resserre de plus en plus la vis. La fintech, les cryptomonnaies, l'e-commerce, les jeux vidéos, les VTC, les médias sociaux, l'éducation, le logement ou encore les introductions en Bourse sont dans le viseur de Pékin. Avec le risque d'une perte de valeur ? "Oui, mais qui est-ce que ça rend inquiet ? La question est [de savoir] si le parti communiste [chinois] se préoccupe des investisseurs étrangers", a répondu ce vendredi matin Jean-François di Meglio, président de l'institut de recherche Asia Centre, sur BFM Business.

"Quand [les autorités chinoises] regardent les chiffres, la moyenne sur plusieurs années des valorisations n'a pas particulièrement baissé. On est sur des sous-valorisations", a-t-il assuré. La Chine, structurellement en déficit, a "absolument besoin" des investisseurs internationaux mais "ensuite il y a des priorités".

Faut-il y voir un risque pour les investisseurs étrangers en Chine ? "On est dans une économie qui n'a pas tellement changé de modèle. Si vous regardez les chiffres du commerce extérieur, il reste le moteur de l'économie chinoise. La Chine nous répète depuis des mois qu'elle veut changer de modèle, qu'elle veut passer à un modèle de consommation intérieure et qu'elle veut promouvoir des champions nationaux. Néanmoins, elle marche encore sur cette jambe très forte du commerce extérieur et de son excédent commercial".

Selon Jean-François di Meglio, "on a toutes sortes de raison de préférer une autre Chine que celle qu'on est en train de voir sous nos yeux actuellement, et je pense qu'il faut qu'on le dise, parce qu'il y a à terme, potentiellement, non pas un danger pour les investisseurs financiers, mais pour toutes ces sociétés qui vont faire du business en Chine et qui un jour peut-être auront des problèmes pour rapatrier leurs dividendes. C'est à ça qu'il faut penser".
Jérémy Bruno Journaliste BFMTV