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Casino: l'Etat accepte un report d'environ 300 millions d'euros de charges fiscales et sociales

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Casino dit avoir pour "objectif" un "accord de principe" sur la restructuration de sa dette "avec les principaux créanciers", "d'ici la fin du mois de juillet".

Le groupe en difficulté financière Casino, engagé dans une procédure de conciliation pour réduire sa dette, a annoncé mercredi un "accord de principe" avec l'Etat pour "reporter le paiement des charges fiscales et sociales" dues entre mai et septembre 2023, soit un montant d'environ 300 millions d'euros, confirmant ainsi les informations de BFM Business.

Casino assure que la somme sera payée "à la date de la réalisation de la restructuration financière" du groupe qui emploie plus de 200.000 personnes dans le monde, dont un gros quart en France sous plusieurs enseignes bien connues, comme Monoprix, Franprix ou Pao de Acucar au Brésil.

Dans ce même communiqué, le groupe d'origine stéphanoise dit avoir pour "objectif" un "accord de principe" sur la restructuration de sa dette "avec les principaux créanciers", "d'ici la fin du mois de juillet".

6,4 milliards d'euros de dettes

Casino est entré fin mai en procédure de conciliation afin de renégocier avec ses créanciers son endettement, qui s'élève à 6,4 milliards d'euros de dette nette pour Casino et 3 milliards environ pour sa maison-mère Rallye. Cette procédure amiable peut durer jusqu'à quatre mois, plus un en option.

Réduire la dette de Casino impliquerait que ses créanciers, grandes banques françaises et internationales, fonds d'investissement européens ou américains et acteurs institutionnels, acceptent de tirer un trait sur l'argent dû par le groupe, dans des proportions sans doute très importantes.

Le groupe explique mercredi "actionner différents leviers afin de préserver sa liquidité pendant toute la période de conciliation" qui s'achèvera au plus tard le 25 octobre.

Outre le report de charges fiscales et sociales, que le ministère de l'Economie et des Finances sollicité par l'AFP n'a pas souhaité commenter, il va être demandé aux créanciers "dans les prochains jours" la suspension jusqu'au 25 octobre "du paiement des intérêts (et autres commissions)" d'une part, des "échéances en principal" d'autre part, dus par le groupe et ses filiales. Soit un total de 200 millions d'euros.

OC avec AFP