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Bercy annonce une nouvelle aide pour 35.000 commerces

200 millions d'euros vont être débloqués pour aider les commerces de l'habillement, la chaussure, le sport et la maroquinerie de moins de 50 salariés.

Pas de vente à perte autorisée, mais finalement une nouvelle aide qui sera débloquée d'ici deux mois pour les commerces de quatre secteurs touchés par les mesures sanitaires: l'habillement, la chaussure, les magasins de sport et la maroquinerie.

Le ministère de l'Economie va débloquer 200 millions d'euros pour aider les commerces de moins de 50 salariés, et qui étaient fermés au mois de novembre lors du deuxième confinement. Bercy les estime à 35.000. Ces derniers vont toucher 80% du fonds de solidarité perçu en novembre, soit au maximum 8000 euros. Selon le ministère, ces commerces toucheront donc en moyenne 6000 euros.

Cette mesure vient compléter d'autres aides déjà touchées par les commerçants: activité partielle, prise en charge des frais fixes et le fonds de solidarité en cas de perte de 20% du chiffre d'affaires.

Depuis deux ans les entreprises sont affectées: gilets jaunes, grèves et maintenant covid-19 depuis le mois de mars, donc les entreprises sont à épuisement, confie ce mardi soir sur BFM Business Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France. Ce qu’il fallait c’était des mesures immédiates, et le gouvernement a pris des mesures immédiates".

Pour les magasins de plus de 50 salariés, Bercy travaille à une autre aide: intégrer les stocks de ces commerces dans la liste des coûts fixes pris en charge à hauteur de 70% à partir du 31 mars.

La vente à perte écartée pour le moment

Bercy a en revanche écarté la possibilité d'organiser de nouvelles braderies en autorisant les magasins à vendre à perte. Pour le ministère, cette mesure - poussée par les chaînes de magasins- n'est pas adaptée aux petits commerces indépendants qui ne peuvent pas se permettre de vendre à perte.

"Mes fédérations étaient contre organiser comme ça en pleine saison des ventes à perte qui ne se pratiquent que pendant les soldes. Je me félicite de cette mesure car cela aurait encore avantagé les grandes enseignes ce qui n’auraient pas juste", a ainsi commenté Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France.
Thomas Sasportas avec Anne-Katell Mousset