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BNP Paribas généralise son offre de conseiller bancaire par abonnement

Une filiale de BNP Paribas est accusée de  "pratique commerciale trompeuse".

Une filiale de BNP Paribas est accusée de "pratique commerciale trompeuse". - Loic Venance - AFP

L'offre est destinée aux ménages plus aisés tandis que les autres clients seront rattachés à une équipe de conseillers.

Après des mois de tests, BNP Paribas accélère le déploiement de son offre de conseiller bancaire payant. C'est une première en France dans un réseau bancaire grand public.

Concrètement, l'offre baptisée "Affinité" visera les clients les plus aisés (20% environ), ils pourront bénéficier d'un conseiller bancaire attitré, formé spécifiquement et à même de l'accompagner personnellement dans la gestion de son épargne, dans l'organisation d'une transmission ou dans un projet immobilier. Coût de ce service: 12 euros par mois.

"Au sein de cette population, parmi les personnes que nous avons approchées sur le sujet, environ 8 clients sur 10 ont choisi le modèle Affinité lors de la phase d'expérimentation", explique aux Echos Christophe Ducassé, responsable du déploiement des modèles de service.

Quête de rentabilité

Les autres clients de la banque auront accès à un "conseiller proximité" qui ne sera pas toujours le même à travers l'offre "Proximité". Ils seront rattachés à une équipe de trois conseillers. Rappelons que le groupe bancaire compte presque 7 millions de clients.

L'initiative de BNP Paribas sera scrutée de près. D'après une étude de Deloitte, un client de banque de détail en France ne rapporte en moyenne que 450 euros par an. C'est très peu, et l'accompagnement payant pourrait permettre de doper les revenus de la banque de détail, qui multiplie déjà les frais bancaires ces dernières années.

Pour les banques, l'objectif est double: chercher de la rentabilité alors que la banque de détail souffre de plus en plus des taux bas, qui amputent les marges, mais aussi se démarquer de tous les nouveaux concurrents. En tête de liste, les banques en ligne et les néo-banques, qui offrent des services de base à des prix défiants toute concurrence mais qui ne proposent pas de conseil.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business