Plombée par la pluie, la récolte de blé tendre s'annonce comme l'une des plus petites depuis 40 ans

Des moissons mauvaises dans les champs. Plombée par la pluie, la récolte de blé tendre s'annonce comme l'une des "trois plus petites récoltes des 40 dernières années", selon des premières estimations du ministère de l'Agriculture, publiées ce vendredi. La production de blé tendre, la principale production céréalière française, va visiblement devoir se contenter de 26,3 millions de tonnes en 2024, un chiffre en baisse de près de 24% par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
10 millions de tonnes en moins
Les pluies excessives et le manque d'ensoleillement, de l'automne au printemps jusqu'au début des moissons, ont perturbé les semis et attaqué les rendements. La production céréalière française totale est évaluée à 54,8 millions de tonnes en 2024, soit 10 millions de tonnes en moins d'une année à l'autre – des estimations qui pourront toutefois encore évoluer, les moissons des céréales ayant été retardées sur le sol français par le temps pluvieux et orageux des dernières semaines.
Du côté du blé dur (bien moins cultivé en France que le blé tendre), la production devrait diminuer de 16,6% en 2024 par rapport à la moyenne 2019-2023.
Avec 1,2 million de tonnes, elle atteindrait "son plus bas niveau depuis 1997", selon le ministère de l'Agriculture.
La situation n’est pas vraiment meilleure pour l'orge, l'orge d'hiver ayant été particulièrement pénalisé par la météo: la production devrait descendre à 10,4 millions de tonnes, en repli de 12,2% par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
Moins catastrophique pour le maïs
Pour le maïs, la hausse des surfaces a compensé la baisse des rendements. Selon les premières estimations, à prendre avec précaution en raison d'une campagne retardée par les conditions météorologiques, la production de maïs grain devrait atteindre 14 millions de tonnes en 2024, en hausse de 5,4% par rapport à la moyenne 2019-2023. Celle de maïs fourrage, elle, devrait atteindre 16 millions de tonnes, stable (-0,1%) par rapport à la moyenne quinquennale.