Le président de la FNSEA regrette que "depuis le 9 juin, on ne parle plus d'agriculture"

La dissolution a mis un coup d'arrêt. "Depuis le 9 juin, on ne parle plus d'agriculture", regrette le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, ce mardi 3 septembre. "Ce n'est pas acceptable, il faut une réponse par la loi."
Après la crise agricole qui a secoué la France, le président du premier syndicat agricole lance un appel au futur gouvernement et appelle à prendre à bras-le-corps le sujet de l'agriculture.
Car le temps presse selon lui. "On a perdu 600.000 agriculteurs en 20 ans (...), rappelle Arnaud Rousseau au micro de Radio Classique. Ce projet de loi visait à garantir un revenu aux agriculteurs, à rendre le métier attractif, à donner envie d‘entreprendre."
"Vendre au-dessus des coûts de production"
Avant la dissolution de l'Assemblée nationale, un projet de loi agricole était en effet en préparation au Parlement. "Il a été voté en 1ère lecture mais maintenant il est suspendu", poursuit-il.
"Le niveau d’attente est extrêmement fort et le degré d’urgence nécessite une réponse imminente", prévient Arnaud Rousseau.
Le président de la FNSEA a insisté sur l'importance de ne pas délocaliser la production dans le cadre de la souveraineté alimentaire.
"On ne veut pas pour l’agriculture ce qu’on a subi pour l'industrie il y a des années", prévient-il
Il a également évoqué le revenu des agriculteurs et les prix de vente. "Il faut qu’on puisse vendre aux industriels au-dessus de nos coûts de production comme n'importe quel chef d’entreprise." En conséquence, il faudra que "le consommateur accepte de payer le juste prix", même s'il a évoqué "les conditions de pouvoir d’achat qu sont difficiles en ce moment".