Agriculture: Arnaud Rousseau (FNSEA) souhaite que "les promesses faites soient tenues"

Après les partenaires sociaux cette semaine, François Bayrou recevra les syndicats agricoles lundi prochain. Parmi eux, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau sera présent à Matignon "avec l'idée ferme que ce ne soit pas une prise de contact mais un rendez-vous pour avancer", affirme-t-il au micro de France 2 mercredi matin. "Ça fait un an que nous sommes sur le terrain avec quatre Premiers ministres différents, déplore-t-il. Ça nous donne le sentiment de répéter sans cesse ce que sont nos demandes. Nous avions manifesté il y a un an de manière très ferme pour négocier et obtenir des avancées et depuis elles ne sont pas au rendez-vous."
"Ce qu'on dira à Monsieur Bayrou est: est-ce qu'il est capable de répondre aux mesures d'urgence qui sont nombreuses, sur la trésorerie, sur l'indemnisation?"
Le représentant syndical rappelle notamment la nécessité de stabilité politique: "Pour le secteur économique de l'agriculture, nous avons besoin que les promesses faites soient tenues et de comprendre quel est le cap. Si le gouvernement de Monsieur Bayrou était renversé dans quelques semaines ou quelques mois, retour à la case départ. Tout le monde observe quelle est la situation institutionnelle et la réalité parlementaire et ça nous inquiète".
Arrêter le processus de ratification du Mercosur avant l'été
Concrètement, Arnaud Rousseau souhaite que la proposition de loi sur la simplification tout comme la loi d'orientation agricole aboutissent mais aussi que soient prises des mesures de compétitivité sur l'élevage bovin entre autres ainsi que sur les retraites ou les travailleurs occasionnels. Au-delà de ce cahier des charges, c'est le délai d'application de celui-ci qu'appréhende le président de la FNSEA: "Ce qui nous intéresse, c'est quand est-ce que ça va se mettre en place?"
"Si on veut continuer d'avoir une alimentation de qualité dans nos assiettes et ne plus marcher sur la tête, on a besoin que des décisions soient prises."
À ce titre, le représentant syndical a réaffirmé son opposition au traité du Mercosur dont il espère arrêter le processus avant l'été. "L'Europe agricole a besoin de continuer à commercer mais on ne peut pas le faire avec des règles distorsives, avec des produits interdits en Europe qu'on importerait, avec des règles de production et sans traçabilité, estime-t-il. C'est la responsabilité du président de la République de faire en sorte que cet accord n'entre pas en vigueur."