Un avion rustique mais robuste qui datait de 1976: c'est quoi cet Antonov An-24 qui s'est dramatiquement écrasé en Russie?

Le biturbopropulseur régional An-24 s'est écrasé à une dizaine de kilomètres de l'aéroport de Tynda, dans l'Extrême-Orient russe, sans aucun survivant à bord.

L'accident se serait produit lors de la phase d'approche, au moment de l'atterrissage, de l'aéroport de Tynda, situé dans l'Extrême-Orient russe. Selon les informations disponibles, l'Antonov An-24 aurait "disparu des radars" et le fuselage en flamme a été découvert par les secouristes à une quinzaine de kilomètres de l'aérodrome. Les occupants n'ont pas survécu.

L'avion impliqué, un An-24 immatriculé RA-47315 et opéré par Angara Airlines, une compagnie russe fondée en 2000 et basée à Irkoutsk, avait été construit en 1976, selon les données d'Aviation Safety Network.

Le programme de biturbopropulseur régional a été lancé à la fin des années 1950 par le bureau d'études Antonov (à l'époque entreprise de l'Union soviétique, aujourd'hui ukrainienne).

Antonov a produit plus de 1.000 avions de ce type, un avion rustique mais robuste, conçu pour être capable de se poser sur des terrains très sommaires et d'opérer dans des conditions difficiles, que ce soit en Russie, en Afghanistan, au Moyen-Orient ou encore en Afrique, explique un spécialiste aéronautique à BFM Business. Des An-24 ont par exemple été opérés par l'Organisation des Nations Unies pour des missions humanitaires.

Des accidents par le passé

Parmi les clients de l'Antonov An-24, la compagnie russe Aeroflot, qui comptabilise un nombre important d'accidents mortels avec cet appareil – notamment dans les années 1960 à 1980, d'après Aviation Safety Network.

D'autres compagnies aériennes ont enregistré des accidents d'An-24 au début de l'exploitation des appareils, entre autres United Arab Airlines (future Egyptair) et LOT (Pologne). Les flottes n'étaient alors pas soumises aux mêmes mesures de sécurité et de maintenance qu'à l'heure actuelle.

Selon des données - datées - d'Angara Airlines, qui exploitait l'An-24 accidenté, la compagnie possédait sept An-24 en 2015. D'autres An-24 de la compagnie ont été impliqués dans des incidents ces dernières années, la plupart sans faire de victimes (hormis un accident en 2011 et un autre en 2019). Selon les informations disponibles, le certificat de navigabilité (c'est-à-dire son autorisation de voler) du RA-47315 avait été prolongé jusqu'en 2036.

Helen Chachaty