Les sanctions internationales ont terrassé la compagnie aérienne russe Aeroflot

Pour l'image de marque de la compagnie, Aeroflot préfère les hôtesses jeunes et sveltes. - Miguel Medina - AFP
Si l'impact des sanctions européennes sur l'économie russe sont encore difficiles à évaluer, du côté de l'aérien, les conséquences sont claires et massives.
Au lendemain de l'invasion russe en Ukraine, l'Europe et la Grande-Bretagne interdisaient au groupe russe Aeroflot (qui compte plusieurs compagnies) de survoler son espace aérien tandis que Washington lui interdisait de se procurer des pièces exportées des Etats-Unis. En réaction Aeroflot a suspendu presque tous ses vols internationaux.
Le groupe affiche ainsi au 2eme trimestre 2022 un recul de 57,8% de son trafic international, et de 16,7% de son trafic intérieur. En nombre de passagers au départ des aéroports russes, la chute atteint 22% sur un an à 8,7 millions de passagers dont un effondrement de 58% pour les passagers internationaux (652.000 contre 1,5 million il y a un an).
Moscou forcé de renflouer la compagnie
Pour la seule Aeroflot, le nombre de passagers transportés s'effondre de 66% à 408.000 au deuxième trimestre sur un an.
Cet affaiblissement a poussé le Kremlin à mettre la main à la poche. Le 13 juillet dernier, l'Etat russe a augmenté ses parts dans Aeroflot, à la faveur d'une émission d'actions permettant à la compagnie de renflouer ses caisses.
Aeroflot a indiqué dans un communiqué que l'Etat russe avait acquis plus d'1,5 milliard de nouvelles actions du groupe pour 880 millions d'euros.
La part de l'Etat dans la compagnie passe ainsi de 57,34% à 73,77%, selon l'agence Interfax.