"Très incertaines": Christine Lagarde prudente sur de futures baisses de taux

La BCE offre un léger bol d'air aux acteurs économiques. L'institution de Francfort a commencé ce jeudi à abaisser ses taux directeurs à hauteur de 0,25 point. Mais dans un contexte économique encore pétri d'incertitudes, elle n'a donné aucune indication sur la suite du nouveau cycle de baisse des taux, continuant à affirmer que cela dépendra des données économiques disponibles réunion après réunion.
Interrogée sur ce sujet, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, s'est montrée particulièrement prudente et évoqué des prochains mois "mouvementés" en matière d'inflation:
"Nous continuerons de maintenir nos politiques suffisamment restrictives pour atteindre" l'objectif "d'assurer le retour au plus tôt de l'inflation au niveau de son objectif de moyen terme de 2%", a-t-elle dit.
Pour rappel, l'inflation en zone euro s'est établie à 2,6% en mai sur un an.
La vitesse et la durée des futures baisses des taux de la Banque centrale européenne (BCE) sont donc encore "très incertaines" a-t-elle prévenu: "C'est un processus qui est en cours (...), ce qui est incertain, c'est la vitesse à laquelle nous irons, et le temps que cela prendra".
Christine Lagarde ne "confirme pas le processus d'assouplissement"
"Nous ne nous engageons pas à l'avance sur une trajectoire de taux particulière", a encore prévenu Christine Lagarde, martelant que les "décisions relatives aux taux directeurs seront fondées sur les perspectives d'inflation compte tenu des données économiques et financières, de la dynamique de l'inflation sous-jacente et de la force de la transmission de la politique monétaire".
La présidente de la BCE a seulement indiqué que la décision du jour visait à "modérer le niveau de restriction" mis en œuvre. Elle a en revanche dit ne pas savoir "combien de temps" allait prendre le processus d'assouplissement et a même dit ne pas pouvoir "confirmer que nous soyons dans ce processus d'assouplissement", même s"il y a une forte probabilité". Mais "il faut qu'on ait suffisamment de données" sur la désinflation, a-t-elle déclaré.