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Vie de bureau

Blurring, slasher...ces nouveaux mots à connaître pour briller en entreprise

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VIDÉO - Avec la révolution numérique, le travail et les tâches quotidiennes de certains métiers évoluent et le vocabulaire en entreprise aussi. on vous dit tout sur les slashers, le blurring, les intrapreneurs...

Le métier de cette femme? Intrapreneuse. Cet homme? Il est slasher et adepte du slow work. Le monde de l'entreprise évolue, son vocabulaire aussi. Et ces nouveaux mots, généralement empruntés aux anglo-saxons, sont souvent tout simplement incompréhensibles... On vous aide à les décrypter: 

Quand le travail et la vie privée se mélangent: le blurring

Le blurring vient de l’anglais "to blur" qui signifie brouiller. Il défini la frontière, qui devient de plus en plus floue, entre la vie privée et la vie professionnelle. La faute à nos ordinateurs mais surtout à nos smartphones, grâces auxquels nous sommes en permanence connectés et joignables.

Pour certains ce blurring est positif, il donne l'opportunité d'être plus flexible et de mieux organiser son temps . Ils peuvent travailler de chez eux mais aussi dans les transports et même à l’étranger.

Mais, pour certains cette connexion et cette sollicitation permanente peuvent être des sources de souffrance. Pour lutter contre cette situation, depuis le 1er janvier 2017 le "droit à la déconnexion" est inscrit dans la loi travail. Il stipule que les entreprises de plus de 50 salariés doivent ouvrir des négociations pour mettre en place des dispositifs de régulation des outils numérique. L’objectif est de réguler l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Quand le travail n'a aucun sens: le brown-out

Parfois ce n'est pas l'équilibre vie privée-vie professionnelle qui pose problème à un salarié, mais l'intérêt qu'il porte à un travail qui pour lui n'a aucun sens.

Cette sensation d’être inutile a été baptisée brown-out. Quand le burn-out définit l'épuisement par le travail, le brown-out décrit cette impression que le métier qu’on exerce ne sert... à rien.

Quand le salarié a plusieurs vies: le slasher

Certains choisissent (ou non) de vivre plusieurs vies professionnelles de front. On les appelle les slashers. Cet anglicisme vient de la touche "Slash" du clavier d’un ordinateur et a été popularisé par la sociologue américaine, Marci Alboher.

Par exemple un salarié peut être journaliste la journée / Dj le soir / chauffeur VTC le week-end etc… Selon une étude datant d’octobre 2016, 16% de la population active en France cumulerait plusieurs métiers.

Quand le salarié ralentit le rythme: le slow working

De nombreux employés adoptent aussi le slow working ou slow work, littéralement le "travail lent". Le but est de retrouver du plaisir à travailler, sans se mettre la pression et en prenant le temps de réfléchir au sens des ses missions. Si ces dernières ne conviennent pas à l’employé, il peut décider de les échanger avec un de ses collègues et vice-versa.

Quand le travail permet d'innover: l'intrapreneuriat 

Afin de résister à l’ennui, d’autres employés se mettent à l’intrapreneuriat. Il s’agit de développer à l’intérieur même de son entreprise un projet innovant qui sera soutenu par la direction.

Selon une étude du cabinet Deloitte, 72 % des sondés se disent intéressés par l’intrapreneuriat. Leur objectif principal serait de développer leur compétences professionnelles mais aussi par volonté d’autonomie.

Essia Lakhoua