Vers un nouveau mode de calcul des retraites ?

Avec le mode de calcul actuel des pensions de retraites, les femmes et les bas salaires sont désavantagés - -
Les femmes et les bas salaires sont largement désavantagés avec le mode de calcul des pensions de retraite actuel. C’est en tout cas le bilan que dresse le Conseil d'Orientation des Retraites (COR), créé en 2000 pour étudier la question de la retraite en France qui rend son rapport, commandé par Jean-Marc Ayrault.
Il y fait plusieurs propositions pour améliorer l'équité du système. Notamment exclure les 5 plus mauvaises années dans le calcul du salaire de référence. Actuellement, le montant de la pension de retraite est calculé sur la base des 25 meilleures années de salaires. Autre règle que le COR propose de changer : la nécessité d'avoir réalisé l'équivalent de 200 heures au SMIC pour valider un trimestre. Une mesure qui pénalise les bas salaires à temps partiels. En décembre dernier, le COR avait évalué le déficit de l'ensemble des régimes de retraite à 22 milliards d'euros à l'horizon 2020.
« Les iniquités entre les secteurs publics et privés ne sont pas abordées »
« Il faut revoir le mode de calcul des pensions, estime François Bellanger, président de la Confédération française des retraités, mais pour tous les régimes publics, privés et régimes spéciaux. Le fait que le mode de calcul des pensions actuel désavantage les femmes et les bas salaires, c’est vrai. Mais attention, les iniquités entre les secteurs publics et privés ne sont pas du tout abordées ».
« L’urgence, c’est d’arrêter l’hémorragie »
« On va augmenter le coût qu’il y a aujourd’hui sur le financement de ces retraites, assure Jean-François Roubaud, président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises). On comprend bien le souci d’équité mais dans un premier temps, l’urgence, c’est d’arrêter l’hémorragie. Il manque 6 milliards à court terme. Il faut les trouver, ces 6 milliards, par un tas de systèmes : revaloriser à un niveau moindre que l’inflation les pensions et ensuite voir comment on peut réduire les inégalités. Mais à mon avis, cela ne peut se faire que dans un deuxième temps ».