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La Poste: un expert préconise 5 000 embauches pour apaiser le climat

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Il faudrait entre 4 500 et 5 000 embauches à La Poste pour améliorer le climat social au sein du groupe. C'est ce que recommande l'expert Jean Kaspar, chargé d'un rapport sur les conditions de travail à La Poste après le suicide de 2 salariés ces derniers mois.

L’expert Jean Kaspar, chargé par la direction de rédiger un rapport sur les conditions de travail à La Poste à la suite de deux suicides, a préconisé mardi entre 4 500 et 5 000 recrutements pour améliorer le climat social dans le groupe.
« J'ai fait un calcul qui n'engage que moi », a déclaré Jean Kaspar devant la presse, après avoir remis son rapport. « Il faudrait 2 000 emplois pour le dialogue social et 2 700 à 3 000 pour la formation, donc le chiffre varie autour de 4 500 à 5 000 » au total, a-t-il estimé.
Jean Kaspar a été secrétaire général de la CFDT entre 1988 et 1992, et a participé à la Commission Attali pour la libération de la croissance.

« Desserrer les contraintes sur les effectifs »

Présenté mardi à la direction, le rapport de la commission mise en place par le PDG Jean-Paul Bailly, et présidée par Jean Kaspar, suggère de « desserrer les contraintes sur les effectifs », mais ne propose pas de chiffres. Selon M. Kaspar, « il y a la réalité d'un mal-être, même s'il n'est que partiel dans l'entreprise. Il y a la réalité des suicides, il faut répondre à tout cela ».

2 suicides en 2 semaines

« Je dis simplement qu'on est en train d'innover en disant que ce qui relève de la formation et ce qui relève du dialogue social doit être sanctuarisé en termes d'effectifs », a-t-il ajouté. De son côté, la direction de La Poste a indiqué que Jean-Paul Bailly ferait des propositions « dans les prochains jours ».
Le malaise social à La Poste, qui emploie 240 000 personnes, avait éclaté au grand jour après les suicides sur leur lieu de travail de deux cadres en Bretagne, le 29 février et le 11 mars. C'est à la suite de ces deux décès que M. Bailly avait lancé un « grand dialogue ».

La rédaction avec Reuters