Changement des règles Covid-19: quelles conséquences au travail?

Sur le front du covid, les règles changent. Dans un "contexte épidémique favorable", la direction générale de la santé a donc annoncé plusieurs changements prenant effet ce mercredi 1er février 2023. Des changements qui auront des conséquences au travail.
• Je suis positif
L'isolement systématique est terminé. Jusqu'ici, en théorie, une personne (donc un salarié) testé positif avait l'obligation de s'isoler dans les plus brefs délais pendant 7 jours (10 jours si elle n'est pas vaccinée) avant de faire un test de détection.
Peu appliqués, ces isolements "ne seront plus requis", le décret publié ce samedi 28 janvier au Journal officiel ajoute néanmoins que l'isolement pour les cas positifs reste "fortement recommandé".
Il est donc désormais autorisé d'aller travailler en étant positif, la mesure minimale pour protéger ses collègues étant de porter un masque et d'appliquer les gestes barrière.
La réalisation d'un test au bout de deux jours pour les cas contacts n'est plus obligatoire.
• Je suis positif et malade
Jusqu'à présent, la présence de symptômes permettait d'obtenir automatiquement un arrêt de travail sans jour de carence (3 jours dans le secteur privé).
Les salariés concernés percevaient alors leurs indemnités journalières (versées par la Sécurité sociale) dès leur premier jour d'interruption. Une mesure qui a plusieurs fois été prolongée depuis le début de la crise.
Aujourd'hui, la direction générale de la santé (DGS) indique "mettre un terme" à "la délivrance dérogatoire aux assurés se trouvant dans l'impossibilité de continuer à travailler, y compris à distance".
• Je suis une personne vulnérable en activité partielle
Face à l'épidémie, le gouvernement a mis en place un dispositif d'activité partielle pour les salariés vulnérables au virus. A savoir notamment les personnes immunodéprimés, cardiaques ou souffrants d'obésité, particulièrement exposées au virus sur leur lieu de travail et pour qui le télétravail n'est pas ou peu envisageable.
Ce dispositif, qui permet donc à ces salariés d'être en partie payées par l'Etat (84% du salaire net horaire dans la limite de 4,5 fois le Smic horaire) même si ils ne peuvent pas travailler, devait d'arrêter le 31 janvier, est prolongée d'un mois (jusqu'au 28 février).
Ce dispositif sous critères d'éligibilité concernerait 400 personnes. Pour certaines associations de malades, un retour au bureau en mars pour ces personnes "n’est pas acceptable".
"D’une part elle met les salariés immunodéprimés dans une situation impossible face aux lourdes menaces auxquelles ils font toujours face, en ne leur laissant pas d’autre choix que de s’exposer dans les transports et sur leur lieu de travail", commente l'association Renaloo qui rassemble des malades du rein.
"Cette mesure est d’ailleurs concomitante avec la fin des arrêts maladies dérogatoires pour les personnes atteintes du Covid, qui va constituer un fort incitatif à continuer à travailler même contaminé, et donc exposer les travailleurs immunodéprimés à des risques supplémentaires" regrette-t-elle.
• Je dois aller à l'étranger pour le travail
Si vous avez effectué un déplacement professionnel à l'étranger, vous n'avez plus aucune formalité à accomplir avant votre arrivée en France, en métropole comme outre-mer. La présentation du passe sanitaire ne peut plus être exigée, quel que soit le pays ou la zone de provenance.
En revanche, du 5 janvier au 15 février 2023, plusieurs règles s'appliquent aux personnes qui voyagent de la Chine vers la France (en métropole comme outre-mer) par avion.
• Les autres règles en entreprise
Le protocole sanitaire en entreprise n'est plus en vigueur depuis le 14 mars 2022. Il est remplacé par un guide repère des mesures de prévention des risques de contamination au Covid-19 hors situation épidémique.
Les règles normales en entreprise sont appliquées, avec notamment la levée des mesures de distanciation et la fin du port du masque obligatoire. Néanmoins, les salariés qui le souhaitent peuvent continuer à porter un masque, sans que l’employeur ne puisse s’y opposer.
Le télétravail n’est plus obligatoire.
"Dorénavant, les règles sont définies entre les employeurs et les salariés dans le cadre du dialogue social. Il leur appartient de définir ensemble les conditions de mise en œuvre de leur activité", peut-on lire sur le site du gouvernement.