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"Vie au travail": syndicats et patronat affirment vouloir aboutir à un accord

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Le patronat a transmis lundi un avant-projet d'accord, dans lequel il propose notamment un CDI "de fin de carrière" pour faciliter les embauches de chômeurs seniors, ce que rejettent les syndicats.

Les chefs de file des organisations syndicales et patronales ont affirmé mercredi leur volonté de parvenir à un accord sur "la vie au travail", même s'ils sont "encore loin" de l'atteindre, et dénoncé les interférences de l'exécutif dans leurs négociations. Il y a "une attente énorme de la part des salariés", a déclaré la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, lors d'une rare conférence de presse commune avec les autres dirigeants, organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

"On est à un moment clé post-réforme des retraites, on est aussi à un moment clé de transformation du travail", a ajouté la numéro un du premier syndicat français, pour souligner les enjeux d'une négociation qui doit notamment aider à maintenir les seniors en emploi dans de bonnes conditions avec le relèvement de l'âge de départ en retraite à 64 ans.

"On se doit d'aboutir", a jugé le président du Medef, Patrick Martin, qui a dénoncé des "interférences gouvernementales qui compliquent encore la négociation en cours", ouverte fin décembre et dont l'avant-dernière séance programmée se tient mercredi après-midi.

Le projet d'accord patronal "très très loin" de ce qu'espéraient les syndicats

Le patronat a transmis lundi un avant-projet d'accord, dans lequel il propose notamment un CDI "de fin de carrière" pour faciliter les embauches de chômeurs seniors, ce que rejettent les syndicats. Ces derniers ont présenté mardi dix propositions communes, dont un droit à la retraite progressive opposable à 60 ans, sur la base desquelles "la négociation va peut-être enfin pouvoir commencer sur les sujets centraux", a espéré de son côté la dirigeante de la CGT, Sophie Binet.

"On a un gouvernement qui fait les choses à l'envers, qui impose une réforme violente et qui ensuite s'interroge sur les conditions, les possibilités de ce travail deux ans de plus", ainsi qu'"un patronat qui peine à prendre ses responsabilités", a-t-elle critiqué.

"A ce stade, on a un contenu (du projet d'accord patronal) qui est très très loin de ce qu'on espérait", a estimé François Hommeril du syndicat des cadres CFE-CGC. Le projet de Compte épargne-temps universel (Cetu), qui ne figure pas dans les propositions communes des syndicats mais continue d'être défendu en particulier par la CFDT, a trouvé un soutien dans le camp patronal grâce à l'U2P. Cette organisation y voit un facteur d'attractivité pour les très petites entreprises qu'elle représente, a expliqué son président, Michel Picon.

TT avec AFP