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Union européenne

Licences de pêche: la France ira au "contentieux" si le Royaume-Uni "campe sur ses positions"

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Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune, s'est en revanche dit prêt à poursuivre le dialogue si les Britanniques accordent quelques licences ce vendredi, date de fin de l'ultimatum fixé par la Commission européenne.

La fin de l’ultimatum est proche. Fin novembre, la Commission européenne avait demandé au Royaume-Uni de régler le litige sur les licences de pêche avec la France d’ici au 10 décembre. Les Britanniques ont donc, en théorie, jusqu’à ce vendredi pour délivrer aux pêcheurs français les permis d’accès à leurs eaux, comme prévu par l’accord commercial post-Brexit.

"Il n’y aura pas toutes les licences auxquelles nous avons droit d’ici ce soir", a toutefois reconnu sur France info Clément Beaune, estimant le nombre de permis manquants à "une petite centaine".

Mais "si les Britanniques disent aujourd’hui ‘On donne quelques dizaines de licences supplémentaires’ comme geste de bonne volonté, pour montrer que le dialogue porte ses fruits et qu’on a intérêt à le continuer, nous en tiendrons compte. Nous ferons l’évaluation avec la Commission européenne et peut-être que nous continuerons (les négociations)", a ajouté le secrétaire d’Etat en charge des Affaires européennes.

Menace de "contentieux"

En revanche, "s’ils campent sur leur position, nous demanderons à la Commission européenne dans le week-end d’annoncer qu’un contentieux est engagé", a prévenu Clément Beaune. "Cela veut dire qu’il y a une procédure juridique que la Commission européenne ne voulait pas engager avec les Britanniques jusque-là. Cela voudrait dire que tous les Européens reconnaissent que les Britanniques ne respectent pas l’accord", a encore précisé le secrétaire d’Etat.

S’il a reconnu que les Européens n’étaient jusqu’à présent pas "mobilisés avec la France pour faire respecter l’accord", il assure que cette menace de procédure en contentieux par Bruxelles témoigne que les choses ont changé. "Je pense que Boris Johnson se disait qu’il pouvait isoler les Français et diviser les Européens. Il n’a pas réussi", a conclu Clément Beaune.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco