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Union européenne

Les 27 de l'UE s'accordent définitivement sur l'utilisation des avoirs russes pour armer l'Ukraine

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Les ministres des Affaires européennes ont validé un accord de principe qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an en faveur de Kiev.

Les Vingt-Sept ont confirmé ce mardi leur accord pour saisir les revenus provenant des avoirs de la Russie gelés dans l'UE afin d'armer l'Ukraine, au moment où les Etats-Unis proposent un plan plus ambitieux. Les ministres des Affaires européennes ont validé mardi, lors d'une réunion à Bruxelles, un accord de principe trouvé le 8 mai, qui devrait permettre de dégager entre 2,5 et 3 milliards d'euros par an en faveur de Kiev.

Cet accord intervient au moment où les Etats-Unis pressent leur partenaires du G7 d'utiliser cette manne, mais selon des modalités différentes. Les ministres des Finances du G7 qui se réunissent à partir de jeudi à Stresa en Italie discuteront d'un plan américain visant à accorder à l'Ukraine jusqu'à 50 milliards de dollars de prêt garanti par les futurs bénéfices générés par les actifs russes immobilisés, a rapporté lundi le Financial Times.

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Des plans pas en contradiction

Ce plan de l'administration Biden servira de base aux discussions du G7, a confirmé à l'AFP une source du Trésor italien. Pour l'Italie, qui préside cette année le G7, cette proposition est une "voie intéressante, à approfondir", selon cette source. L'UE préconise de son côté d'utiliser 90% de ces bénéfices pour aider l'Ukraine à acheter des armes. Les 10% restants seront versés au budget de l'UE pour renforcer les capacités de l'industrie de défense ukrainienne.

Il n'y a pas de contradiction entre ces deux propositions, a-t-on souligné de source diplomatique européenne. Les profits des avoirs gelés en Europe pour 2024 seront affectés à l'aide à l'Ukraine, selon les modalités adoptées mardi, et une discussion aura lieu pour la suite, sur la base notamment de la proposition américaine, a précisé cette source.

Il reste toutefois encore beaucoup de questions à régler, notamment la question du pays émetteur de la dette, ou encore la répartition des risques et des remboursements, au cas où les bénéfices attendus ne seraient pas à la hauteur, a encore souligné ce diplomate.

P.L. avec AFP