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François Villeroy de Galhau estime "très probable" que la BCE commence à baisser ses taux "au printemps"

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Sur BFM Business, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau assure que les risques sont "désormais équilibrés" dans la zone euro.

Alors que l'inflation continue à refluer dans la zone euro, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, assure sur BFM Business ce vendredi qu'il est "très probable" que la BCE commence à baisser ses taux "au printemps".

"Il y a aujourd'hui un large consensus pour considérer que les risques sont équilibrés. Il faut qu'on se garde de deux écueils, celui de la précipitation, baisser les taux trop tôt et il y a l'écueil de la crispation, c'est agir trop tard et peser trop sur l'activité", explique le gouverneur.

Pas de risque de boucle prix-salaires

Et de souligner que la politique monétaire de l'Union européenne a été efficace: "l'inflation dans la zone euro était supérieure à 10% fin 2022, le dernier chiffre c'est 2,6%. Nous avons maintenant de plus en plus confiance que nous allons ramener l'inflation à 2% d'ici l'an prochain. Il y a donc un large consensus sur une baisse prochaine de taux".

Rappelons que ce jeudi, la BCE a maintenu jeudi ses taux directeurs inchangés mais abaissé sa prévision d'inflation pour 2024, à 2,3% contre 2,7% attendu auparavant.

François Villeroy de Galhau écarte également le risque de la boucle prix-salaires, "en France, nous ne voyons pas de risque sur le futur proche. Les prix vont diminuer plus vite que le salaires, on va regagner du pouvoir d'achat et donc ça va soutenir la reprise".

Le dirigeant estime d'ailleurs que la croissance française "devrait être supérieure à la moyenne européenne en 2024". Mais si la baisse des taux favorise la consommation, François Villeroy de Galhau souligne qu'il "faut des réformes de fonds".

La baisse des dépenses publiques est "indispensable, impérative, le gouvernement a raison", souligne-t-il. "On peut freiner l'augmentation des dépenses sans ralentir trop l'activité", ajoute-t-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business