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Union européenne

Brexit: Theresa May va présenter un projet d'accord au Parlement en juin

Theresa May est la Première ministre britannique.

Theresa May est la Première ministre britannique. - Niklas Halle'n - AFP

L'objectif de la Première ministre est de faire valider l'accord de sortie avant le mois de juillet afin d'éviter que des Britanniques siègent au Parlement européen.

Le gouvernement britannique a annoncé mardi soir, à l'issue d'une réunion avec le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn, la présentation au Parlement "la semaine du 3 juin" d'un projet de loi sur l'accord de Brexit.

"Nous allons présenter le projet de loi sur l'accord de sortie au cours de la semaine du 3 juin", a indiqué un communiqué du gouvernement conservateur, précisant que les pourparlers avec le Labour se poursuivront mercredi.
"Il est impératif" de présenter ce projet de loi début juin pour que le Royaume-Uni puisse quitter l'Union européenne "avant la pause parlementaire de l'été", soit d'ici juillet, a estimé le gouvernement.

Éviter que de siéger au Parlement européen

Ce dernier espère ainsi éviter que des députés britanniques élus lors des européennes, qui auront lieu le 23 mai au pays du Brexit, ne siègent au Parlement européen nouvellement constitué, dont la première session plénière est prévue le 2 juillet.

Mais si "le Parlement (britannique) n'a pas adopté un accord de sortie, approuvé par la reine, d'ici le 30 juin", les députés "siègeront", près de trois ans après le référendum qui a décidé de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, a pointé plus tôt dans la journée un porte-parole de la Première ministre.

Pourparlers avec les travaillistes

L'accord de sortie conclu par Theresa May avec Bruxelles en novembre a déjà été rejeté trois fois par les députés britanniques, contraignant Londres à demander deux fois à Bruxelles un report du Brexit, initialement prévu le 29 mars et désormais fixé au 31 octobre au plus tard.

Face à cette impasse, le gouvernement et l'opposition travailliste ont entamé début avril des pourparlers pour trouver un compromis sur la future relation entre leur pays et l'UE.

Si le gouvernement a jugé mardi les discussions avec le Labour d'"utiles et constructives", le parti travailliste a lui émis des "doutes quant à la crédibilité des engagements du gouvernement". Il a rappelé, dans un communiqué, "les déclarations de députés conservateurs et de membres du cabinet qui cherchent à remplacer la Première ministre", dont l'autorité a sérieusement pâti des atermoiements sur le Brexit.

Jean-Christophe Catalon avec AFP