Sophie Binet ne veut pas "d'un gouvernement de martyrs qui tombe au bout de trois semaines"

Sophie Binet a réagi mercredi sur RTL à une tribune collective publiée dans Le Monde -qu'elle a signé- qui réclame aux forces de gauche de prendre leurs responsabilités après les législatives et alors que la France attend toujours un nouveau gouvernement. La secrétaire générale de la CGT assume le positionnement de la centrale syndicale dans l'espace politique.
"On n'a pas besoin d'un gouvernement de martyrs qui tombe au bout de trois semaines. On a besoin d'un gouvernement pour diriger le pays dans la durée, pou mettre en place une vraie politique industrielle, pour revitaliser les services publics."
Interrogée sur ce positionnement de syndicat qui "outrepasse son rôle", Sophie Binet défend une mobilisation pour faire entendre les exigences sociales des salariés au regard des "urgences sociales". La CGT soutient ainsi l'initiative de la CGT-Cheminots à appeller à une mobilisation aux alentours de l'Assemblée Nationale jeudi 18 juillet.
Changer "le rapport de force pour les salariés"
De fait, dans la tribune du Monde, la secrétaire générale, aux côtés d'autres signataires, appelle à changer "le rapport de force pour les salariés".
Ainsi, interrogée à plusieurs reprises sur la possibilité de grèves pendant les Jeux olympiques, Sophie Binet répète que pour éviter les grèves, il faut négocier. Sur le risque de grève dans le rail pendant l'été, Sophie Binet, répond:
"Je pense qu'il y aura comme chaque été des trains pour partir en vacances."
La secrétaire générale de la CGT alerte par ailleurs sur la privatisation en cours du fret ferroviaire, citant l'exemple de la suppression du train des primeurs qui relie Perpignan à Rungis. Autre dossier brûlant, la société Milee, distributeur de publicités, où 10 .000 emplois, notamment précaires, sont en jeu. Ou encore la verrerie Duralex placée en redressement judiciaire.