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"Une catastrophe": Bruno Le Maire assure qu'augmenter le Smic à 1.600 euros conduirait au "chômage de masse"

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 4 juin 2024 à Paris (photo d'illustration).

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 4 juin 2024 à Paris (photo d'illustration). - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Bruno Le Maire a estimé que le relèvement du Smic à 1.600 euros net, proposé par le Nouveau Front populaire, serait "une catastrophe".

Bruno Le Maire s'attaque au programme du Nouveau Front populaire. Invité ce dimanche 16 juin sur France Inter, le ministre de l'Économie a assuré que le relèvement du Smic à 1.600 euros net, tel qu'avancé par l'alliance des forces de gauche en cas de victoire aux prochaines élections législatives, serait une "catastrophe" qui conduirait à une forte hausse du chômage.

Dans leur programme "de rupture", les partis du Nouveau Front populaire promettent qu'ils relèveront le Smic à 1.600 euros net s'ils accèdent au pouvoir, dans les quinze premiers jours.

"Augmenter brutalement le Smic de 200 euros" serait "une catastrophe" et "ça me fait mal au cœur d'entendre ça", a réagi Bruno Le Maire.

"Ce n'est pas possible"

Si une telle mesure était prise, le patron "ira voir son ouvrier ou son salarié, ou la personne qui travaille dans son restaurant, dans son hôtel, dans son café" pour lui dire qu'il "aimerait bien le garder" dans l'entreprise mais "qu'il ne peut pas" le faire et qu'il devra le licencier car "ce n'est pas possible" d'absorber cette hausse du salaire minimum, a affirmé le ministre de l'Économie.

A quoi ressemble le programme économique du Nouveau Front populaire?
A quoi ressemble le programme économique du Nouveau Front populaire?
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"Nous allons tout droit vers un chômage de masse comme on n'en a pas connu depuis quarante ans en augmentant brutalement les salaires", a assuré Bruno Le Maire. "Ce sont des patrons qui payent" et "le patron de TPE ou de PME n'aura pas les moyens donc il licenciera", a-t-il déclaré.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV