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"Un jeu de dupes": Éric Coquerel déplore "des illusions" sur les retraites

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Reçu à Bercy, le président LFI de la commission des Finances a regretté un "jeu de dupes" autour de la réforme des retraites, et les possibles compromis évoqués par le gouvernement pour amadouer la gauche.

La réforme des retraites, encore et toujours au cœur des débats budgétaires. Pour échapper à la censure, le gouvernement tente d'amadouer la gauche en évoquant de possibles "compromis" sur le sujet des retraites, dont le report à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite.

Budget : tout converge vers les retraites ! – 08/01
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"Je ne crois pas aux illusions", a toutefois affirmé ce jeudi après-midi Éric Coquerel, député La France Insoumise (LFI) et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, estimant qu'il ne fallait pas "prendre des vessies pour des lanternes". Le député LFI s'exprimait à son arrivée à Bercy, où l'attendait son rendez-vous avec le ministre de l'Économie, Éric Lombard, et la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin.

"On verra ce que dit le Premier ministre" lors de son discours de politique générale, mais "j'ai des gros doutes sur l'idée que le recul de l'âge de la retraite à 64 ans pourrait être remis en question", a déclaré Éric Coquerel.

"C'est un jeu de dupes"

Les écologistes et les communistes ont participé mercredi soir à une nouvelle réunion à Bercy avec les socialistes, toujours en l'absence de La France Insoumise, qui refuse d'entamer des discussions. "C'est un jeu de dupes", a estimé Éric Coquerel, rejettant l'idée que le gouvernement "pourrait être pas censuré parce que le budget […] serait un peu meilleur" qu'avant. "Je pense que, tout ça, ce sont des illusions", a-t-il répété.

Éric Coquerel a par ailleurs assuré qu'il n'était pas venu négocier avec le gouvernement, mais qu'il était présent en tant que président de la commission des Finances. "Si je venais négocier, il faudrait que j'embarque avec moi un groupe [parlementaire], ce qui n'est pas le cas", a-t-il souligné.

À la sortie de son rendez-vous, le ton est le même. "Je n'ai pas entendu parler de suspension, encore moins d'abrogation", a-t-il certifié après sa rencontre avec les deux ministres.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV