Les syndicats espèrent mobiliser les salariés des entreprises privées

Les syndicats veulent mettre la France "à l'arrêt", et espèrent bien mobiliser les salariés des entreprises privées pour y parvenir. "Plein d'entreprises que vous ne voyez pas habituellement sont en grève aujourd'hui", affirmait ce mardi matin sur RTL le secrétaire général de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, évoquant des mobilisations dans l'aéronautique, la sidérurgie ou encore l'agroalimentaire. Des appels à la mobilisation ont été lancés dans des entreprises comme Valeo, ArcelorMittal, Airbus, Safran, Renault, Stellantis ou encore Thalès.
L'appel à la grève est une initiative rare du côté de Thales, selon le coordinateur CGT Grégory Lewandovsky, cité par France Inter. "Ce n’est pas dans la culture de Thales", a-t-il avancé. Or, "on appelle clairement tous les salariés de nos grands groupes à s’arrêter totalement le 7 mars et à discuter de la reconduction de la grève partout où c’est possible". Du côté de Stellantis, les organisations syndicales comptent perturber la production dans les usines, notamment en bloquant l'acheminement des pièces et les sorties de véhicules.
Des camions bloqués
Selon la direction d'ArcelorMittal, l'entrée du site ArcelorMittal de Florange était bloquée et la production interrompue ce mardi matin. Par ailleurs, des barrages ont été érigés dans plusieurs zones industrielles et portuaires à Lille, Boulogne-sur-Mer, Valenciennes ou encore Amiens, bloquant les camions ou les laissant passer au compte-gouttes. Dans le secteur de l’agroalimentaire, la CGT a appelé les grands sucriers français à se mettre à l'arrêt. C'est également le cas dans les abattoirs du groupe Bigard, rapporte TF1.
La branche pétrole et chimie, elle, est déjà mobilisée depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites. Les expéditions de carburants étaient bloquées à la sortie de "toutes les raffineries" de France mardi matin (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), selon la fédération CGT-Chimie. La direction de TotalEnergies a confirmé auprès de l'AFP que les expéditions de carburant étaient bloquées à la sortie de ses raffineries, précisant néanmoins qu'il n'y avait pas de manque de carburants dans ses stations à ce stade.