Les retraites augmenteront moins vite que l'inflation? La ministre du Travail ne ferme pas la porte à ce scénario car "tout le monde doit participer à l'effort"

La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, à l'Élysée le 10 octobre 2024 à Paris - Ludovic MARIN / AFP
Comment financer les retraites? À cette éternelle question, la ministre du Travail a évoqué plusieurs pistes. "Il y aura des efforts partagés entre entreprises, salariés et retraités", a assuré Astrid Panosyan-Bouvet ce vendredi 26 juin sur RTL.
L'hypothèse d'une désindexation des retraites sur l'inflation revient ces derniers temps dans le débat. Et la ministre assure que "le sujet sera traité" par le Premier ministre François Bayrou, qui présentera ses mesures d'économies à partir du 14 juillet.
En tout cas, la ministre du Travail ne s'y oppose pas. "L’effort ne sera accepté que s’il est partagé (...) Tout le monde doit participer: les salariés, les actifs, les entreprises comme les retraités."
"Il faut arrêter de voir les retraités comme un bloc homogène: il y a autant de salariés avec des revenus et des patrimoines différents que de retraités", a-t-elle ajouté.
Syndicats et patronat ne s'entendent toujours pas
Après avoir discuté pendant des mois lors d'un "conclave" sur les retraites, les partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord. Mais François Bayrou a appelé à continuer les négociations et a assuré que des points de convergence avaient été trouvés entre syndicats et patronat.
Les deux parties se sont notamment accordés pour mieux prendre en compte les carrières des femmes ayant eu des enfants, dans l'âge de départ à la retraite à taux plein. Ils sont ainsi d'accord pour qu'elles partent à taux plein à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement. Mais des désaccords persistent, notamment sur la prise en compte de la pénibilité.