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"L’inquiétude a gagné tous les Français": le montant moyen des dons aux associations a baissé en 2024

Un billet de dix euros et des pièces de centimes d'euro (photo d'illustration).

Un billet de dix euros et des pièces de centimes d'euro (photo d'illustration). - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Selon un sondage Ipsos pour les Apprentis d'Auteuil, un peu plus d'un Français sur deux a réalisé un ou plusieurs dons à des fondations ou des associations caritatives en 2024.

Les Français font encore preuve de générosité malgré les incertitudes nationales et internationales. Selon le baromètre* annuel réalisé par l’institut Ipsos pour la fondation Apprentis d’Auteuil, un peu plus d'un Français sur deux (52%) déclare avoir réalisé au moins un don à une fondation ou à organisme caritatif en 2024, en légère hausse (+1 point) par rapport à l'année précédente. Si l'on se concentre sur les seuls Français disposant de hauts revenus, c'est-à-dire dont le revenu annuel net du foyer dépasse 120.000 euros, ils sont 84% à se déclarer donateurs en 2024 (+3 points).

Cette relative stabilité cache toutefois une régression du montant des dons. Selon le sondage, le montant moyen des dons déclarés en 2024 s'élève à 364 euros, soit 7 euros de moins d'une année à l'autre. Cette baisse est plus marquée au sein des personnes à hauts revenus, qui déclarent 2.322 euros en moyenne, soit 364 euros de moins. Les dons avaient pourtant résisté à la crise inflationniste, enregistrant des hausses en 2022 (333 euros en moyenne, en hausse de 59 euros par rapport à 2021) et en 2023 (371 euros, en hausse de 38 euros par rapport à 2022).

"L’inquiétude a gagné tous les Français –y compris les plus aisés", relève l'étude.
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Baisse du pouvoir d'achat

Concernant l'année en cours, le sondage évoque des premiers signes "préoccupants". Un Français sur cinq (20%) affirme avoir réalisé au moins un don depuis le début de l'année, en baisse de 4 points comparativement à 2023. La baisse est sensible auprès des cadres supérieurs (27%, -12 points) et des jeunes de moins de 35 ans (26%, -8 points). En revanche, les personnes disposant des hauts revenus ont pris de l'avance (56%, +2 points). Mais les Français se montrent assez optimistes pour la suite: 55% des personnes interrogées déclarent qu'elles ont donné ou vont donner en 2025.

Le pouvoir d'achat joue en défaveur des dons, selon l'étude des Apprentis d'Auteuil. Un peu moins d'un Français sur deux (48%) a constaté une baisse de son pouvoir d'achat en 2025 par rapport à l'année précédente, contre seulement une personne sur cinq (20%) si l'on se concentre sur la seule catégorie des hauts revenus.

"La baisse de pouvoir d’achat demeure en tête des raisons pour lesquels les donateurs prévoient de baisser le montant de leurs dons", observe le sondage, qui souligne que "53% de ceux qui prévoient de le faire le justifient par cette raison".

Du côté des donateurs, la santé et la recherche médicale est la cause la plus mobilisatrice (44%), devant l’aide aux plus démunis (32%), la défense des animaux (26%), ainsi que l’enfance, la jeunesse et l’éducation (24%).

*Enquête réalisée par l'institut Ipsos pour la Fondation Apprentis d’Auteuil, entre le 26 février et le 12 mars 2025 sur un panel de 1.000 personnes représentatives de la population française de 18 ans et plus, ainsi qu'auprès d'un second panel de 500 personnes dont le revenu annuel net du foyer est supérieur à 120 000 euros, en France.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV