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Pouvoir d'achat: François Bayrou annonce "une concertation sur le travail et les salaires"

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Au cours de son discours de politique générale, François Bayrou a listé plusieurs grandes politiques pour permettre à la France de "se refonder" parmi lesquelles la revalorisation du travail.

L'inflation a fortement ralenti depuis plusieurs mois, mais les Français ne le ressentent pas. Et ce sentiment aboutit à une baisse de la consommation qui n'est pas de nature à relancer la croissance française que François Bayrou a revue à la baisse sous les 1% pour l'année 2025. Face à ce constat, le Premier ministre fait de la revalorisation du travail l'une de ses grandes politiques pour permettre à la France de "se refonder".

"Cette politique ne trouvera sa pleine dimension que si le travail trouve également toute sa place dans notre société", a-t-il insisté lors de son discours de politique générale.

Le chef du gouvernement a ainsi annoncé aux députés une "concertation sur le travail et les salaires qui reviendra sur la qualité de la vie au travail, sa rémunération et son sens." François Bayrou souhaite que cette concertation offre un cadre afin d'aborder plusieurs thématiques comme la santé au travail, la prévention et la prise en charge des arrêts de travail, la situation des travailleurs pauvres ou encore l'égalité salariale hommes-femmes.

Poursuivre la mise en place des dispositifs de partage de la valeur

Selon la plupart des cabinets spécialisés, l'année 2025 s'annonce plus modeste que les précédentes côté salaires, sur fond de ralentissement de l'inflation et de "prudence" des entreprises dans un contexte instable, les augmentations devant rester sous la barre des 3%. Le Premier ministre souhaite donc "poursuivre les efforts en matière de revalorisation salariale et de mise en place de dispositifs d'épargne salariale, d'intéressement et de participation dans tous les secteurs."

Depuis le 1er janvier, les entreprises de 11 à 49 salariés ayant réalisé un bénéfice net fiscal d’au moins 1% de leur chiffre d’affaires au cours des trois dernières années doivent mettre en place un dispositif de partage de la valeur. Auparavant, cette loi ne s’appliquait qu’aux entreprises de 50 salariés et plus, contraintes de redistribuer une parties de leurs bénéfices à leurs employés à travers un accord de participation. Les petites et moyennes entreprises ont le choix entre quatre dispositifs : la prime de participation donc, celle d'intéressement, celle de partage de la valeur (ex-"prime Macron") ou encore l'abondement d’un plan d’épargne salarial.

Timothée Talbi avec AFP