Brexit: 170 patrons britanniques veulent un nouveau référendum

Un nouveau référendum est désormais envisagé. - Paul Faith - AFP
Des deux côtés de la Manche on se prépare désormais à un brexit dur, et cette incertitude autour d'une future sortie "chaotique" de l’Union européenne pousse le patronat britannique à donner de la voix.
Car la perspective d’un "No Deal" et ses conséquences sur l'économie inquiètent au plus haut point les milieux d’affaires. 170 chefs d’entreprise ont ainsi publié une tribune dans le quotidien The Times, repérée par Les Echos. Ils y demandent l’organisation d’un nouveau référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’UE.
Parmi les signataires, des entrepreneurs influents, comme Paul Myners, l'ancien patron de Marks & Spencer, Martha Lane-Fox, confondatrice de lastminute.com ou encore Mike Rake, ex-président du conseil de BT.
Dans le viseur des signataires: les responsables des deux principaux partis politiques. Theresa May, évidemment, qui a cependant écarté fermement l'option d'un second référendum. Mais aussi le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, qui s’est toujours prononcé contre un nouveau vote, mais doit faire face à l’insistance de sa base majoritairement europhile.
Savoir si les Britanniques "veulent encore quitter l’UE"
Les signataires, dont les entreprises pèsent quelque 100 milliards de livres, veulent éviter une sortie "chaotique" de l’UE. La seule solution, selon eux, est d’interroger à nouveau leurs concitoyens afin de savoir "s’ils veulent encore quitter l’UE".
Après le rejet massif par le parlement britannique de l’accord négocié entre Londres et Bruxelles, plusieurs voix s’étaient élevées pour suggérer ou réclamer un nouveau référendum sur le Brexit. L’ancien Premier ministre Tony Blair, le président du Conseil européen Donald Tusk, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, en font partie. L’idée a même fait son chemin dans les rangs des eurosceptiques: Nigel Farage, l’ex-leader de l’Ukip (UK Independance Party), a dit "redouter" un nouveau vote.