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Licencié pour avoir porté un pantalon de travail de la mauvaise couleur

Un ouvrier sur une ligne de production

Un ouvrier sur une ligne de production - Clement MAHOUDEAU © 2019 AFP

En appel, le tribunal de Düsseldorf a débouté un employé qui portait plainte pour licenciement abusif. Face à l'employé qui n'aimait pas la couleur rouge de son pantalon de travail, le tribunal a considéré que ce vêtement était nécessaire pour motifs de sécurité au travail.

Licencié pour avoir porté un pantalon de travail de la mauvaise couleur. C'est la mésaventure qui est arrivée à un opérateur d'une ligne de montage d'une entreprise industrielle de la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans l'ouest de l'Allemagne.

Un licenciement qui fait suite à plusieurs avertissements, puisque l'employé était récidiviste du port de pantalon de la mauvaise couleur. Il a été congédié en novembre 2023 pour cette raison et a porté plainte pour licenciement abusif selon le quotidien allemand Bild.

Selon l'article du Spiegel, le monteur a argué pour sa défense qu'il n'aimait pas les pantalons de couleur rouge.

Travail dans une zone à risque

La décision rendue par le tribunal du Land de Düsseldorf en appel le 21 mai confirme celle rendue en première instance par le tribunal de Solingen.

"L'employeur était en droit d'imposer le rouge comme couleur pour les pantalons de protection au travail", a considéré le tribunal régional.

Au-delà de l'anecdote, une des explications à la décision tient dans le fait que la couleur rouge participe à la sécurité au travail en améliorant la visibilité de l'employé. L'homme travaillait dans des zones à risque où se croisent collaborateurs et chariots élévateurs. Dans d'autres zones de production sans machines, le "rouge est une couleur de signalisation" augmentant la visibilité de chacun et participant en ce sens à la sécurité au travail. De manière secondaire, c'était aussi un moyen d'uniformiser les vêtements de travail et de contribuer à l'identité visuelle de l'entreprise.

Les considérations esthétiques du collaborateur licencié n'ont donc pas porté, d'autant que le plaignant portait le vêtement de travail demandé depuis 2014, date de sa prise de fonctions dans l'entreprise.

Marine Landau