Les syndicats sont toujours aussi déterminés à "mettre à bas le projet de réforme"

A la suite d'une réunion de l'intersyndicale dans la Loire, Philippe Martinez a réitéré leur volonté partagée de "mettre à bat le projet de réforme" contre lequel ils sont mobilisés depuis le début de l'année.

Cinq jours seulement avant le 7 mars qui s'annonce comme une journée de mobilisations et de grèves massives contre la réforme des retraites, Philippe Martinez a retrouvé la plupart des autres leaders de l'intersyndicale pour continuer de faire entendre leur ferme opposition au projet.

Le leader CGT a souligné l'importance de "montrer notre détermination" afin de "mettre à bas le projet de réforme."

L'intersyndicale s'est réunie ce jeudi 2 mars en fin d'après-midi à La Ricamarie (Auvergne-Rhône-Alpes), près de Saint-Etienne, pour se concerter sur les futures actions qu’ils mèneront, notamment pour la mobilisation du 7 mars dont le leitmotiv est de "mettre la France à l'arrêt".

Si Philippe Martinez a rappelé que l'unité intersyndicale tenait du fait qu'ils avaient tous un objectif commun : le refus du recul de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, il a également confirmé qu'ils ont des différences sur d'autres points.

Des différences qui ont pu se sentir lors de l'intervention de Marylise Léon, numéro deux de la CFDT, qui se voulait plus nuancée que son confrère de la CGT à propos de la mobilisation à venir : "Je n’aime pas trop la question du durcissement du mouvement,” a-t-elle dit.

"Du Sénat, on n'attend rien"

Le secrétaire général de Force Ouvrière, Frédéric Souillot, a aussi pris la parole pour exprimer le manque de confiance qu'il a envers le Sénat qui a commencé son examen du texte de la réforme des retraites aujourd'hui.

"Du Sénat, on n'attend rien," a-t-il-dit au micro des journalistes lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion.

“Nous ce que l’on dit ce n’est pas de recul de l’âge de départ et pas d’allongement de la durée de cotisation,” a-t-il rajouté, faisant écho aux demandes de l'ensemble des syndicats.   

Le mouvement du 7 mars s'annonce d'envergure avec plusieurs secteurs qui appellent à des grèves souvent reconductibles. Parmi eux, on trouve les transports, l'enseignement, l'énergie ou encore les éboueurs.

Olivia Bugault